ARCHIVES FORMES DU SAVOIR
Présentation du projet Formes du Savoir
Le projet Formes du Savoir et ses archives
Au cours des années 2011-2015, Violaine Giacomotto-Charra et Pascal Duris ont co-dirigé un projet interuniversitaire de recherches financé et hébergé par la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, intitulé « Formes du savoir », dont on trouvera ici les archives.
Ces archives sont celles du site « Formes du savoir », né de la mise en œuvre du projet et désormais versé dans le site du Centre Montaigne.
Ce programme MSHA a réuni des chercheurs de différentes universités, qui ont collaboré ponctuellement pour explorer des aspects variés de l’écriture et de la diffusion des savoirs de la fin du Moyen Age à la fin de l’âge classique: histoire matérielle du livre, questions linguistiques, formes et genres textuels de la science, stratégies d’écriture… ont constitué nos objets de recherches.
Deux grandes périodes ont été plus particulièrement explorées:
1. La fin de la Renaissance, avec:
– un projet portant sur le lexique savant, qui a donné lieu à un cycle de journées d’étude, dont les actes vont paraître sous le titre La science prise aux mots. Enquête sur le lexique scientifique de la Renaissance, sous la direction de V. Giacomotto-Charra et M. Marrache-Gouraud.
– Les séminaires « Pratique du dialogue et de la dispute dans les textes médicaux » et « Formes du savoir », ainsi que des colloques et journées d’étude en histoire des sciences et des savoirs. Un aspect du résultat de ces travaux vient de paraître sous le titre Formes du savoir médical à la Renaissance, sous la direction de V. Giacomotto-Charra et J. Vons (Presses de la MSHA, 2017).
Ce programme a été mené de 2011 à 2015; l’intégralité des informations alors mises en ligne est archivée sous l’onglet » Archives FdS 1400-1750″.
2. Le début du XVIIIe siècle, avec le projet « Académie », autour du tricentenaire de la naissance de l’Académie des Arts, Sciences et Belles Lettres de Bordeaux. Cet aspect du projet a permis de retrouver un certain nombre de documents en lien avec l’histoire de l’Académie des Sciences, et en particulier avec l’activité de Montesquieu. Les résultats sont disponibles sous l’onglet « Projet académie ».
Enfin, vous trouverez sur le site une présentation de la bibliothèque numérique d’astronomie Uranie, fruit d’un précédent projet MSHA (« Le livre scientifique », dirigé par Joëlle Ducos, Université Paris Sorbonne) et achevé parle projet « Formes du savoir ».
Ce projet s’inscrivait dans le prolongement d’un programme antérieur, intitulé « Le livre scientifique – Définition et émergence d’un genre. 1450-1850 ». Ce premier programme avait pour but de s’interroger sur le livre scientifique en tant que support privilégié de la constitution de la science et de sa diffusion, afin de faire apparaître les modalités et les spécificités de cet objet éditorial et intellectuel particulier.
L’idée de départ était de mettre au jour une forme d’archéologie du discours scientifique et d’étudier l’évolution des relations entre science et écrit. Il a également donné lieu à la création d’une bibliothèque numérique d’ouvrages d’astronomie, Uranie, étroitement appuyée sur les fonds anciens de la bibliothèque municipale. En raison de la valorisation de ce fonds patrimonial, le conseil régional participe au financement d’Uranie par des subventions versées au laboratoire SPH (Bordeaux 1) pour les années 2009 à 2011.
Ce programme sur « Le livre scientifique », maintenant terminé, a permis de nombreuses avancées mais aussi suscité de nouvelles questions : plusieurs points doivent désormais être analysés de manière plus précise et dans une chronologie moins large ; l’articulation entre le travail intellectuel de la recherche et celui, plus concret, de la constitution de la base de données, s’est révélée utile et féconde et demande à être étendue à de nouveaux domaines. La reconfiguration progressive de l’équipe, l’apparition de nouveaux projets, les conclusions permises par « Le livre scientifique – Définition et émergence d’un genre » mais également l’ampleur du travail qu’il reste à accomplir dans un domaine de recherche encore largement inexploré, nous a semblé justifier la création de ce nouveau programme, qui permettra à la fois de prolonger, de renouveler et de préciser le précédent.
Introduction
Étudier la mise en forme textuelle et matérielle des savoirs suppose d’abord un questionnement large (histoire matérielle du livre et de l’image, description des milieux savants, diffusion et vulgarisation de la science, question de la réception et du lectorat) qui fait l’objet des recherches menées par le programme en cours. Dans cette perspective, conduite sur une diachronie longue, il apparaît cependant que certains domaines de l’histoire du livre scientifique, comme certaines périodes, demeurent aujourd’hui nettement moins connus que d’autres. Si de nombreuses recherches portent actuellement sur l’encyclopédie et les formes du savoir au XVIIIe siècle, si plusieurs équipes se penchent sur les encyclopédies médiévales, un travail considérable reste à faire sur la période charnière du moyen âge tardif et de la Renaissance.
La période 1400-1630 est particulièrement féconde à plusieurs titres : c’est celle qui voit le passage du manuscrit à l’imprimé et l’apparition progressive de nouvelles pratiques éditoriales au service du livre scientifique, mais c’est aussi le moment des grands bouleversements scientifiques en cosmologie, astronomie et médecine, tandis que les sciences naturelles conquièrent progressivement leur indépendance et se séparent de la philosophie naturelle. Révolution éditoriale et révolutions scientifiques vont ainsi de pair, et sont elles- mêmes inséparables de profondes transformations, visibles dans le domaine linguistique (concurrence croissante du latin et des langues vernaculaires, désir ou nécessité de traduire la science) et dans les modifications de l’organisation des savoirs (définition de nouvelles disciplines au sein des universit és et en dehors – Collège de France, création de réseaux savants à travers toute l’Europe par le biais des correspondances, nécessité de la recherche de nouveaux publics). La Renaissance, entendue au sens européen du terme (1400-1630), voit la montée en puissance de l’humanisme, la naissance des Académies, la constitution d’une véritable République des Lettres, mais aussi la création des jardins botaniques et des cabinets de curiosités, toutes choses qui modifient le rapport au savoir, à sa mise en forme et à sa diffusion. Un premier axe du programme se donne ainsi pour but d’étudier de manière précise, dans le cadre de l’ensemble des savoirs de la nature, l’articulation entre science, langue, textes et livres à la Renaissance européenne, avec des prolongements et comparaisons possibles avec les pratiques des 17e et 18e siècles.
Un second axe s’attachera par ailleurs à montrer, à partir d’objets d’étude strictement délimités, l’évolution et les transformations des pratiques d’écriture et leurs interactions avec l’histoire scientifique proprement dite.
1. Formes des savoirs de la nature :
Bien qu’elle suscite un intérêt nouveau, l’histoire des formes du savoir, au croisement de l’histoire des sciences, de celle du livre et de celle des textes et des écrits scientifiques, demeure, pour la période 1400- 1630, très largement inexplorée. Des pans entiers du corpus de philosophie naturelle n’ont encore jamais été rouverts et certains domaines scientifiques, comme la météorologie, sont en complète déshérence. Les études existantes demeurent en outre le plus souvent limitées à un domaine scientifique restreint ou à une approche précise (histoire des sciences, histoire du livre). Afin d’explorer ce corpus sous divers aspects et de manière fondamentalement interdisciplinaire, les recherches se déploieront selon trois grands axes :
a. Formes linguistiques :
L’écrit scientifique se caractérise par une terminologie dont l’évolution accompagne celle des concepts scientifiques. Or si les dictionnaires de langue scientifique apparaissent en tant que tels à partir du XVIIe siècle, nomenclatures et réflexions s’élaborent par d’autres biais et sur d’autres supports avant cette période, qu’il s’agisse de glossaires latin-français, de développements lexicaux, de notes, d’index ou même de remarques étymologiques ou de gloses. Il s’agira d’envisager la genèse de la terminologie scientifique dans la diversité de ses supports et de montrer les lieux où se formalise une réflexion sur la langue scientifique. Pour le Moyen Age, un dictionnaire du français scientifique (XIIIe –XVe siècles) en cours de rédaction pourra servir de point de départ pour recenser un corpus étendu et réfléchir sur les énoncés définitoires de la terminologie. L’analyse des formes linguistiques permettra ainsi d’envisager à la fois la question des lexiques techniques, des problèmes de dénomination et de taxinomie, celle de la traduction de la langue savante en vernaculaire et la constitution de « français de spécialité », ainsi que l’apparition et la formalisation de la réflexion lexicale conçues dans un échange entre évolution linguistique, apparition de nouveaux supports écrits (les dictionnaires imprimés) et transformation des sciences.
b. Formes textuelles :
Les écrits scientifiques revêtent des formes diverses, dont l’évolution interagit avec la forme matérielle du livre. La constitution et la transmission des savoirs s’organisent en effet à travers des textes très divers (sommes, commentaires, traductions commentées, annotations, apostilles, abrégés, exposés, dialogues, histoires, catalogues, poèmes, lexiques…) qui peuvent parfois être extrêmement complexes (traductions plurilingues avec gloses et commentaires intercalés). Ces formes textuelles, qui évoluent constamment, brouillent les frontières génériques et obligent à s’interroger sur les interactions entre pensée scientifique et mise en forme / mise en texte de cette pensée. Elles s’appuient sur ou engendrent à leur tour des pratiques éditoriales spécifiques qui participent à la production du sens. La part croissante de l’imprimé, enfin, rend nécessaire l’évaluation du rôle et de la place du livre dans le cadre de la circulation plus large des idées, en particulier par rapport aux correspondances savantes. Si certaines formes textuelles, comme le dialogue, ont parfois été étudiées de manière globale, il n’en va pas de même pour la partie spécifiquement scientifique de ces corpus. Il s’agira donc à la fois de les analyser en se demandant en quoi le choix d’une forme modèle le contenu scientifique et peut en conditionner la sélection, le mode d’exposition, le type d’exemples, la langue, etc., et de les confronter les unes aux autres pour tenter de saisir ce que signifie et ce qu’apporte, au sein d’une discipline scientifique, la variété des formes.
c. Formes de l’encyclopédisme XVe – XVIe siècles :
Dans cet axe, un intérêt tout particulier sera porté aux formes de l’encyclopédisme à la Renaissance : édition et réception des encyclopédies médiévales, développement de formes nouvelles, apparition d’œuvres « inclassables » comme le De Subtilitate de Jérôme Cardan, nouvelles formes de vulgarisation… seront mises en rapport avec les transformations de la science et des modes de pensée propres à l a période. Ce travail permettra ainsi de mettre en lumière des œuvres qui, bien que capitales pour la compréhension de la constitution et de la diffusion des savoirs, sont encore à ce jour fortement méconnues. Un travail de traduction et d’édition de certains de ces textes, qui a déjà été planifié, viendra nourrir cette partie du programme.
2. Études transversales des disciplines et des objets :
Ce second grand axe se donne pour but d’analyser au plus près les pratiques d’écriture du discours scientifique, la forme des textes et des livres mais aussi la question de la porosité des frontières entre discours scientifique et discours littéraire à partir de deux objets d’étude strictement délimités : une discipline, la météorologie, et un type d’objet scientifique, la machine.
a. Étude d’une discipline : la météorologie :
Afin de renouveler la démarche engagée avec la constitution de la bibliothèque Uranie, et parce qu’aucun inventaire des textes météorologiques des années 1400-1630 n’a été réalisé, l’équipe se propose d’établir un inventaire raisonné, accompagné de notices précises et de numérisations, des textes météorologiques publiés durant la période (le terminus ad quem sera les Météores de Descartes, 1637). L’étude spécifique de ces textes permettra d’appliquer à un domaine précis et de manière concrète les réflexions menées par ailleurs de manière plus globale sur les problèmes de langue (transmission du lexique météorologique antique et médiéval, constitution et évolution d’une langue technique, problèmes de traduction), sur les problèmes strictement scientifiques (nouvelles explications causales, redéfinition éventuelle du champ météorologique) et sur les problèmes de textes (commentaires sur les Météorologiques d’Aristote, réception des autres textes antiques, poèmes météorologiques, insertion du thème des météores dans la littérature, etc.). Cet axe permettra donc d’analyser aussi l’impact de la transmission des savoirs dans la constitution des théories et des formes nouvelles.
La constitution de cette base permettra en outre de vérifier la validité du projet Uranie, qui n’était pas seulement de parvenir à la création d’une bibliothèque numérique mais également de modéliser une méthode pour la constitution de bibliothèques et de bases de données répondant aux besoins spécifiques à la fois des chercheurs et des professionnels du livre. La valorisation des fonds anciens de la Bibliothèque Municipale de Bordeaux, qui compte de nombreux textes sur le sujet, pourra ainsi se poursuivre, dans un domaine de l’histoire des sciences pour lequel rien n’a encore été fait.
b. De l’objet à la modélisation du discours : l’exemple de la machine :
A partir de la Renaissance et plus encore ensuite, les machines deviennent un outil de modélisation pour le discours savant, y compris pour les sciences du vivant et de l’homme, ainsi qu’un réservoir de figures et de tropes et la source d’un imaginaire complexe. On s’intéressera, au long d’un trajet qui est celui du perfectionnement et de la complexification technique des machines de la fin du Moyen Age à l’âge pré- industriel des manufactures, au triple statut de la machine comme objet, image et modèle.
La machine supporte en effet l’ambivalence d’un discours technique, scientifique, philosophique et esthétique, et se situe au carrefour de l’articulation des savoirs et des représentations. En tant qu’objet technique et scientifique, elle concerne plusieurs domaines disciplinaires (optique, astronomie, sciences du vivant, médecine) et se caractérise par le fait qu’elle est toujours conjointement objet et modèle, prototype et métaphore, et ceci selon plusieurs directions : en tant qu’étape de recherche et stade intermédiaire de la fabrication technique, en tant qu’instrument de modélisation du monde (l’horlogerie) ou du vivant (l’anatomie vivante), et en tant que simulation du vivant, production de doubles et de simulacres humains (pour les machines automates, notamment). Elle peut alors allier savoirs techniques et savoirs du corps (anatomie et médecine). L’homme fabriqué, ou plutôt réparé, prolonge ainsi, dans l’imaginaire, la compétence heuristique de l’automate comme modèle et souligne la corrélation entre les trois directions proposées : l’automate peut être séparément mais aussi successivement et même simultanément, modèle, image et objet. Par ailleurs, la machine a donné lieu à un genre de livre spécifique, les « théâtres de machines », livre d’apparat qui s’est notamment beaucoup développé à l’âge classique et constitue désormais un fonds important au CNAM à Paris : pour le livre scientifique, la machine est donc un axe important, parce qu’il suppose un rapport nécessaire à l’illustration (l’absence d’illustration étant souvent le gage par exemple d’un secret de fabrication qu’il s’agit de garder dans une époque où le brevet n’existe pas) et parce que le livre de machines peut aussi être un modèle heuristique dans son ensemble (la métaphore d’un monde), tandis que la machine, voire la « machinule », est le modèle d’une partie du corps. Enfin, ce modèle est historicisé : l’évolution des types de machines interagit ainsi avec l’évolution des modèles du vivant qu’elle détermine, mécaniste ou organique, l’animal (dont l’homme) pouvant être conçu sur une infinité de modèles mécanistes (des rouages pour l’âge de l’horlogerie, des fibres pour l’âge du métier à tisser, etc.).
Les membres du projet
Violaine Giacomotto-Charra
Co-porteur du projet: Pascal Duris
1. Langue et littérature françaises et étrangères
– Consolacion Baranda (Pr. – Madrid, Complutense)
Consolación Baranda est Professeur Titulaire de Littérature Espagnole à l’Université Complutense de Madrid et codirectrice, avec la Professeur Ana Vian, d’un groupe de recherche de plus de vingt membres de plusieurs spécialités: “Grupo de Estudios de prosa hispánica bajomedieval y renacentista” (Université Complutense de Madrid, 930330). Un des travaux de l’équipe est Dialogyca BDDH, une base de données et Bibliothèque Digitale du Dialogue Hispanique.
Spécialiste en Littérature Espagnole des XVe et XVIe siècles, une partie de ses recherches est consacrée a l’édition et l’étude des ouvrages de quelques auteurs du XVIe siècle: Feliciano de Silva (Segunda Celestina), Pérez de Moya (Aritmética práctica y especulativa, Filosofía secreta, etc.), López de Villalobos (Diálogos), Cervantes de Salazar (Apólogo de la ociosidad y el trabajo). Elle a publié en 2004 un livre sur La Célestine (La Celestina y el mundo como conflicto),qui a servi de point de repère dans le Rapport du Jury du Concours du de l’Agregation externe d’Espagnol (“Présentation du sujet et plan suggéré”, session 2009). Ses derniers articles portent sur la Littérature Espagnole de la Renaissance autour de quelques sujets précis en rapport avec ce programme: la littérature scientifique, la divulgation du savoir et les genres littéraires (fable, apologue, dialogue, traité).
– Joëlle Ducos (Pr. – Paris IV)
Agrégée de lettres classiques, Joëlle Ducos a consacré sa thèse à la La météorologie en français : réception des Météorologiques d’Aristote en français (XIIIe-XIVe siècles). Son habilitation à diriger les recherches s’intitule Vulgariser le savoir (XIIIe-XIVe siècles). Elle dirige la composante « Variation historique et systématique de la langue française » de l’équipe EA 4089 Sens Texte Informatique Histoire de l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV) et l’ANR « Crealscience : genèse du français scientifique médiéval (XIIe-XVe s.)» depuis janvier 2011. Elle a assuré la direction du programme de la MSHA : « Le livre scientifique : définition et émergence d’un genre (1450-1850) » (2007-2010). Elle est également présidente de la Société de Langues et de Littératures Médiévales d’Oc et d’Oïl depuis 2006.
Outre l’ouvrage tiré de sa thèse de doctorat (La météorologie en français au Moyen Age, Paris, Champion, 1998) , elle a dirigé plusieurs ouvrages collectifs et publiés de nombreux articles, dont récemment :
– Aux origines de la géologie de l’Antiquité au Moyen Age, éd. C. Thomasset, J. Ducos et J.P. Chambon, Paris, Champion, 2010.
– Lire Aristote au Moyen Age et à la Renaissance : l’exemple du De Generatione et Corruptione, éd. J. Ducos et V. Giacomotto-Charra, Paris, Champion, 2011.
. « Science, magie et roman médiéval : de l’insertion du savoir dans le fictif », Texte, 43/44, 2008, p. 65-78.
. « Latin et textes scientifiques français : bilinguisme, ignorance et terminologie », Approches du blinguisme latin-Français au Moyen Age, éd. S. Le Briz et G. Veysseyre, Turnhout, Brepols, 2010, p. 81-98.
– Aurélia Gaillard (Pr – Bordeaux 3) :
A la suite d’une formation universitaire en lettres (Ecole Normale Supérieure, agrégation de lettres, doctorat et Habilitation à diriger des recherches),elle est devenue Maître de Conférences, puis Professeur de Littérature française du 18ème siècle à l’Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3 et s’inscrit dans le programme en tant que spécialiste des relations entre les savoirs, les arts et la littérature aux 17e et 18e siècles.
Outre une soixantaine d’articles sur la littérature française des 17ème et 18ème siècles, et les croisements des arts, des sciences et de la littérature, elle a publié deux ouvrages personnels : Fables, mythes, contes : l’esthétique de la fable et du fabuleux (1660-1724), Paris, Champion, « Lumière Classique », 1996 et Le Corps des statues : le vivant et son simulacre à l’âge classique (de Descartes à Diderot), Paris, Champion, « Les dix-huitièmes siècles », n°75, 2003. Elle a également dirigé cinq ouvrages collectifs et deux numéros de revue (Féeries) et est également directrice d’une collection aux PU de Bordeaux, intitulée « Mirabilia », au croisement des théories sur le merveilleux et de l’esthétique de l’admirable et de la surprise.
– Violaine Giacomotto-Charra (MCF – Bordeaux 3)
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint Cloud et agrégée de Lettres Modernes, elle est Maître de Conférences en langue et littérature de la Renaissance à l’Université Michel de Montaigne. Après une thèse sur L’imaginaire des éléments à la Renaissance : réception et réécriture des théories antiques, ses recherches se sont plus nettement orientées vers la question de l’écriture des savoirs à la Renaissance, qu’il s’agisse des textes littéraires vecteurs de théories scientifiques ou des écrits savants proprement dits.
Elle ainsi publié un ouvrage, issu de la dernière partie de sa thèse, sur Poésie et savoirs dans La Sepmaine de Du Bartas et une quarantaine d’articles sur la poésie bartasienne, d’une part, l’écriture des savoirs dans le domaine de la philosophie naturelle, de l’autre. Elle a par ailleurs co-dirigé la publication d’un ouvrage sur la réception du De generatione d’Aristote au Moyen Age et à la Renaissance (Lire Aristote au Moyen Age et à la Renaissance, Paris, Champion, 2011). Un ouvrage collectif sur la vulgarisation des savoirs au Moyen Age et à la Renaissance et un numéro de la revue XVIe siècle sur le texte scientifique sont en cours de publication.
– Susanna Gambino-Longo (MCF – Lyon 3)
Susanna Gambino Longo est maître de conférences d’Italien à l’université Lyon III. Elle est membre de l’Équipe d’Accueil 4081 « Rome et ses renaissances » (Paris IV) et travaille sur la tradition des classiques et les formes de transmission du savoir scientifique à la Renaissance italienne. Ses travaux portent plus spécialement sur la réception de Lucrèce, sur lequel elle a publié un ouvrage : Savoir de la nature et poésie des choses. Lucrèce et Épicure à la Renaissance italienne, Paris, Champion, 2004.
Elle a par ailleurs également publié La mer dans la culture italienne, (coauteur avec C. Cazalé Bérard et P. Girard), Paris, Presses universitaires de Paris Ouest, 2009, et co-organisé, avec Laurence Boulègue, un colloque international sur Hérodote à la Renaissance (2009), dont les actes sont sous presse chez Brepols, et un symposium international sur le thème Commenter et philosopher à la Renaissance (2010), en cours de publication. Elle prépare actuellement un numéro de la revue Camenae consacré à La géographie des humanistes : réappropriation de l’histoire et maîtrise de l’espace, qui sera le n°14 de la revue et paraîtra en 2012.
– Rosanna Gorris-Camos (Pr. Verona, Italia)
Rosanna Gorris-Camos est Professeur Ordinaire de Littérature française à l’Université de Vérone et présidente du Gruppo di Studio sul Cinquecento Francese. Sito del Gruppo. Elle est membre de très nombreuses sociétés savantes consacrées à l’étude de la Renaissance.
Spécialiste de littérature française, elle travaille en particulier sur la poésie scientifique et l’histoire des savoirs scientifiques, parmi de nombreuses autres recherches. Elle a en particulier publié Guy LE FEVRE de LA BODERIE, Diverses Meslanges Poetiques, Genève, Droz 1993; Alla Corte del Principe: romanzo, alchimia, scienza e politica tra Italia e Francia nel tardo Rinascimento, Ferrara, “Annali dell’Università di Ferrara”, sezione VI Lettere, IX, 1, 1996, et des dizaines d’articles dans des volumes et revues diverses. Elle a aussi organisé et publié le volume des actes du colloque Macrocosmo-Microcosmo. Scrivere e pensare il mondo nel Cinquecento tra Italia e Francia, Fasano, Schena, 2004 et Les montagnes de l’esprit: imaginaire et histoire de la montagne à la Renaissance, Aoste, Musumeci, 2005.
– Catherine Lisak (Pr. Bordeaux 3)
Catherine Lisak est professeur de littérature britannique à Bordeaux 3. elle mène un séminaire sur le personnage de la première modernité en Angleterre, un séminaire sur la théorie de la réception au théâtre et en poésie et un séminaire sur l’esprit scientifique avant Newton. Outre le théâtre shakespearien, elle enseigne le théâtre contemporain (Tom Stoppard, Alan Bennett), ainsi que l’histoire des idées et des sciences à la Renaissance.
Sa thèse, La trahison dans les deux tétralogies de Shakespeare , fut soutenue en 1999. Elle est l’auteur de nombreux articles sur Shakespeare et ses contemporains de première modernité en Angleterre (Puttenham, Heywood). Parmi ses derniers articles: “Domesticationg strangeness in Twelfth Night”, in Twelfth Night, New Critical Essays, édité par James Schiffer, (Abingdon, Routledge, janvier 2011) et “ ‘O, me alone!’: Coriolanus in the Face of Otherness” in Shakespeare et la Cité, édité online par Pierre Kapitaniak et Dominique Goy-Blanquet (mars 2011).
Elle est co-auteur d’un ouvrage intitulé La propagande au Royaume-Uni : de la Renaissance à l’Internet (Ellipses, Paris, 2002).
Ses travaux éditoriaux comprennent une édition de morceaux choisis de la « Justificacion » de George Puttenham paru dans Breaking the Silence On the Succession: Manuscripts and Rare Elizabethan Texts, 1587-1603 (UP Montpellier 3, 2003). Depuis 2004, elle est l’éditrice scientifique du Richard II de Shakespeare pour les Internet Shakespeare Editions. http://internetshakespeare.uvic.ca/Foyer/plays/R2.html
Elle travaille actuellement sur la traduction et l’édition d’Ignatius his Conclave (1611) de John Donne.
EN 2006, elle a mené en collaboration avec Douglas Brooks, un séminaire international sur « Self-Identity/Identifying Selves in Shakespearean Worlds: Explorations in Cultural/Critical Adaptation » ( Eighth World Shakespeare Congress, Brisbane, Australia).
En 2009, elle a organisé une journée d’étude au sein de l’unité de recherche d’appartenance l’EA 4201 « Lumières, Nature, Société » (LNS) de Bordeaux 3 : «L’animal et l’humain du XVIe au XVIIIe siècle », au Musée d’Aquitaine de Bordeaux (Guest speaker : Paul Yachnin).
– Myriam Marrache-Gouraud (Dr. – Poitiers)
Myriam Marrache-Gouraud, agrégée de Lettres Modernes, est titulaire d’un Doctorat en Littérature française de la Renaissance. Elle enseigne à l’Université de Poitiers.
Ses recherches sur la fiction rabelaisienne l’ont amenée à publier de nombreux articles, et un ouvrage consacré à la singularité de Panurge : Hors toute intimidation. Panurge ou la parole singulière (Genève, Droz, 2003). Elle a dirigé et co-écrit Rabelais, aux confins des mondes possibles (Paris, PUF-CNED, 2011), livre destiné à la préparation de l’agrégation 2012. Elle collabore à des ouvrages collectifs, comme la Bibliographie des écrivains français sur Rabelais (Rome, Memini, 2011) et le Dictionnaire des objets merveilleux de la littérature (en préparation). Elle mène aussi des recherches sur les cabinets de curiosités (XVIe-XVIIe siècles) : elle est l’auteur en 2004 d’une édition scientifique du cabinet de curiosités de Paul Contant (avec P. Martin, Jardin et cabinet poétique [1609], Presses Universitaires de Rennes). Depuis lors, webmestre du site http://curiositas.org, elle a publié différentes études consacrées aux cabinets de curiosités, orientant ses travaux sur les procédés muséographiques et rhétoriques de présentation de l’objet exotique ou merveilleux. Elle participe actuellement à la préparation d’une grande exposition sur les cabinets de curiosités qui se tiendra en 2013 au musée Sainte-Croix à Poitiers.
– Christine Silvi (MCF – Paris 4)
Christine Silvi est agrégée de Lettres Modernes et docteur en Langue Française. Elle est maître de conférences à l’Université de Paris IV-Sorbonne où elle enseigne l’ancien français et l’histoire de la langue. Elle a publié Science médiévale et vérité. Étude linguistique de l’expression du vrai dans le discours scientifique en langue vulgaire, Paris, Champion, 2003 . Ses recherches, ces trois dernières années, concernent le discours de vulgarisation scientifique des XIIIe et XIVe siècles en français (petites encyclopédies, ouvrages de médecine, de diététique, traductions de traités latins…). L’approche choisie est essentiellement linguistique et plus particulièrement pragmatique. La perspective adoptée permet ainsi d’établir les très nombreux points de convergence qui existent entre la littérature dite de divertissement et ces textes qui se veulent scientifiques et qui sont d’un abord parfois bien déconcertant pour le non-spécialiste. Sont plus précisément étudiés :
-les techniques argumentatives et les procédés rhétoriques utilisés dans ces textes ;
-la méthode doxographique qui y est à l’œuvre : étude du traitement des sources, des procédures de sélection des informations, des techniques de compilation selon une approche tout autant synchronique que diachronique ;
-le lexique élaboré, à partir des textes latins, par les vulgarisateurs français, mais aussi les techniques d’adaptation du nom propre aux exigences du français.
Christine Silvi participe également à l’élaboration du Lexique de la langue scientifique (Astrologie, Mathématiques, Médecine…), Matériaux pour le Dictionnaire du Moyen Français. Elle a publié de nombreuxarticles sur les encyclopédies médiévales et l’écriture des savoirs au Moyen Age.
– Catherine Volpilhac-Auger (PR – ENS Lyon)
Catherine Volpilhac-Auger, professeur des universités à l’Ecole normale supérieure de Lyon et membre de l’équipe CNRS « Institut d’histoire de la pensée classique » (UMR 5037), est co-directeur de l’édition des Œuvres complètes de Montesquieu (22 volumes, Oxford, Voltaire Foundation, puis Lyon-Paris, ENS Editions et Classiques Garnier).Elle s’est consacrée en particulier à l’étude de ses manuscrits de travail et de sa documentation, dont beaucoup étaient inédits, parmi ceux que la dation Jacqueline de Chabannes (1994) a fait entrer à la bibliothèque de Bordeaux (elle a publié en 2001 L’Atelier de Montesquieu : manuscrits inédits de La Brède, et dirigé en 2007 l’édition des Geographica). Elle dirige actuellement dans le cadre des Œuvres complètes l’édition critique des Pensées (2 vol.) , et codirige avec Philip Stewart l’édition de la Correspondance (3 vol.).
Elle a publié à titre personnel une soixantaine d’articles et quatre ouvrages consacrés en partie ou totalement à Montesquieu. Elle a organisé plusieurs colloques portant sur son œuvre et à sa pensée (Du goût à l’esthétique : Montesquieu ; Montesquieu, les années de formation ; 1748, l’année de L’Esprit des lois ; Montesquieu en 2005), et a assuré l’édition critique de plusieurs de ses ouvrages, dont la première transcription intégrale du manuscrit de travail de L’Esprit des lois (avec une série d’études sur sa méthode et la genèse de cet ouvrage).
Publications récentes:
Un auteur en quête d’éditeurs ? Histoire éditoriale de l’œuvre de Montesquieu (1748-1964), ENS Editions (« Métamorphoses du livre »), 2011.
Montesquieu, De l’esprit des loix (manuscrits), Oxford, 2008, 2 vol.
Dictionnaire électronique Montesquieu, C. Volpilhac-Auger et C. Larrère dir., ENS de Lyon, 2008: http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr
A paraître en 2011:Montesquieu, Histoire véritable et autres fictions (C. Volpilhac-Auger et Ph. Stewart éd.), Gallimard, FolioClassique
A paraître en 2012:Montesquieu, Pensées choisies (C. Volpilhac-Auger éd.), Gallimard, Folio Classique;« Débats et polémiques autour de L’Esprit des lois », numéro spécial de la Revue française d’histoire des idées politiques, issu du colloque de 2010 (ENS de Lyon); Montesquieu, Correspondance II, 1731-1746, (C. Volpilhac-Auger et Ph. Stewart éd.), Lyon-Paris.
2. Latin
– Armelle Deschard (Bordeaux 3 – Ausonius)
Armelle Deschard est Maître de Conférences en littérature et langue latines à l’Université de Bordeaux 3.
Agrégée de grammaire, elle a soutenu une thèse de sémantique latine, Recherches sur Aura. Variations sur le thème de l’air en mouvement chez les Latins, publiée en 2003 chez Peeters dans la collection « Bibliothèque d’Etudes Classiques ». Depuis lors ses recherches ont été centrées d’une part sur les éléments lexicaux qui marquent les rapports entre littérature et arts plastiques dans le monde romain, sur le lexique latin, plus particulièrement sur ce qu’on appelle la lacune lexicale d’autre part. Dans ce cadre de la lacune lexicale, elle observe les éléments du lexique grec et latin, les correspondances et les traductions qu’on en fait ou qu’on en a fait.
3. Histoire des sciences
– Magdalena Kozluk (Université de Łódź – Pologne)
Magdalena Kozluk est titulaire d’une double maîtrise de l’Université de Łódź, Pologne, en langues et littératures classiques et en langues et littératures françaises et italiennes. En décembre 2006, elle a soutenu une thèse de doctorat en co-tutelle de l’Université François-Rabelais de Tours et de l’Université de Łódź. Cette thèse a reçu le Prix J-C. Sournia 2008, décerné par la Société française d’Histoire de la Médecine, récompensant la meilleure thèse en histoire de la médecine rédigée en français par un étranger.
Maître de conférence à l’Université de Łódź, elle a publié plusieurs articles dans diverses revues universitaires internationales et dans des ouvrages collectifs en Pologne, France et Grande-Bretagne. Elle a fait paraître un catalogue d’exposition d’éditions médicales de la Renaissance, Editing Galen and Hippocrates in the Renaissance. An Exhibition of Sixteenth-Century Editions in the Library of Edward Worth (1678-1733). Elle termine la préparation d’une édition d’un traité d’un médecin français, Pierre Jaquelot, et d’une version révisée de sa thèse, Médecine et rhétorique à la Renaissance. Etude sur le discours préfaciel dans les ouvrages français de médecine 1528-1628
Son domaine de travail est la médecine à la Renaissance. Ses principaux centres d’intérêts sont la fonction de la rhétorique et de la culture classique dans l’écriture médicale de l’époque, l’édition médicale et son rôle dans la transmission du savoir médical ainsi que les rapports entre art et médecine dans l’iconologie médicale.
– Sabine Rommevaux (Directeur de Recherche. UMR SPHERE – CNRS – Université Paris 7) : sabine.rommevaux@free.fr
Sabine Rommevaux est agrégée de mathématiques, docteur en histoire et épistémologie des sciences, habilitée à diriger des recherches en philosophie. Elle est entrée au CNRS en 1997 et est Directeur de recherche depuis 2008. Elle est membre de l’UMR SPHERE (CNRS – Université Paris 7).
– Jacqueline Vons (MCF habilitée. CESR) : jacqueline.vons@univ-tours.fr
Jacqueline Vons est Maitre de Conférences honoraire de l’Université François-Rabelais de Tours, habilitée à diriger des recherches en latin et en histoire de la médecine à la Renaissance.
Elle est titulaire d’une double maîtrise, de langue et littérature romanes à l’Université Libre de Bruxelles puis de lettres classiques à l’université de Tours, agrégée de lettres classiques, docteur en études latines, habilitée à diriger des recherches, qualifiée aux fonctions de professeur en lettres classiques et en histoire de la médecine. Elle a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles consacrés à l’étude des savoirs médicaux et aux modalités de leur transmission de l’antiquité à la Renaissance : L’image de la femme dans l’œuvre de Pline l’Ancien, Bruxelles, Latomus, 2000 ; Mythologie et médecine, Paris, Ellipses, 2002 ; L’épilepsie à la Renaissance, n° spécial de la revue Épilepsies 2008 ; Pratique et pensée médicales à la Renaissance, actes du Colloque de Tours (juin 2007), Paris, De Boccard-BIUSanté, 2009 ; Jérôme Fracastor. La Syphilis ou le mal français, texte établi, traduit, présenté et annoté sous la direction de Jacqueline Vons, avec la collaboration de Concetta Pennuto et Danielle Gourevitch et le concours du Dr Jacques Chevallier, Paris, Les Belles Lettres, 2011 (sous presse) ; Pouvoir médical et fait du prince au début des temps modernes, co-édité avec Stéphane Velut, actes du Colloque de Tours (juin 2010), Paris, De Boccard-BIUSanté, 2011 (sous presse).
Elle poursuit actuellement ses recherches sur la pensée et la pratique médicales en France aux XVIe et XVIIe siècles et dirige le projet de recherches « La médecine à la Cour de France (http://cour-de-france.fr/).
Spécialiste des textes médicaux latins, elle travaille en association avec Stéphane Velut à l’édition, traduction et commentaire de l’œuvre d’André Vésale. Le Résumé de la Fabrique du corps humain a été publié à Paris (Les Belles Lettres) en 2008 ; le livre I de la Fabrica est prévu fin 2012 dans le cadre du « projet Vésale » (2012-2015) avec la BIU Santé.
Elle est membre élu au CA de la Société Française d’Histoire de la Médecine, délégué adjoint à la publication.
– Pascal Duris (Pr. – Bordeaux 1)
Pascal Duris est professeur d’épistémologie et histoire des sciences à l’Université Bordeaux 1 et directeur-adjoint de l’équipe « Sciences, Philosophie, Humanités » (EA 4574) des universités Bordeaux 1 et Bordeaux 3. Spécialiste de l’histoire des sciences naturelles et physiologiques au XVIIIe siècle, il est l’auteur de Linné et la France (1780-1850) (Droz, 1993) et d’une Histoire des sciences de la vie publiée avec G. Gohau (Nathan Université, 1997, réédition Belin, 2011). Il a coordonné récemment la publication d’un ouvrage collectif intitulé Traduire la science. Hier et aujourd’hui (Publications de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2008).Il travaille actuellement à la rédaction d’un livre sur les sciences naturelles à l’âge classique.Pour plus de détails, on peut consulter sa page personnelle sur :
– Philippe Selosse (MCF – Lyon 2)
Maître de Conférences en Linguistique française à l’Université Lumière-Lyon 2, Philippe Selosse est agrégé de Lettres modernes et a consacré son doctorat à Un aspect de l’épistémè de la Renaissance : méthode et « nomenclature » dans l’oeuvre botanique de Caspar Bauhin (1560-1624), thèse distinguée par le 1er prix de la Société Française d’Histoire des Sciences et des Techniques.
Membre du Groupe Renaissance et Âge classique (GRAC-UMR 5037) et responsable de l’axe « Une histoire de la nomenclature botanique occidentale » dans l’UMR 5037, il a en particulier co-organisé les colloques La dénomination des savoirs en français préclassique (1500-1650) en 2005 et Les mots et les choses au XVIIIe siècle : la science, « langue bien faite »?, en 2007.
Il est l’auteur de très nombreux articles sur la botanique, sa nomenclature et sa classification à la Renaissance.
Correspondant du projet à l’étranger : Nell Rivière-Platt
Américaine d’origine, Nell Rivière-Platt a travaillé pendant 25 ans dans la coordination de relations culturelles, scientifiques et universitaires entre la France et les États-Unis. Passionnée depuis longtemps par l’histoire des relations scientifiques entre la France et l’Amérique du Nord, Nell Rivière-Platt s’intéresse à la transmission de savoirs et des techniques entre pouvoirs européens au début de la relation transatlantique, aux conflits et passerelles entre la médecine de Cour et la médecine d’université dans les premiers temps du Jardin du Roi, et au mécénat scientifique et médical féminin dans la période moderne.
Nell Rivière-Platt a fait son Master (histoire de la médecine et des sciences) au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance, Université de Tours. Sous la direction de Jacqueline Vons, son mémoire de M1 (2010) a porté sur les échanges de savoirs entre artisans associés à la Cour de France, spécialistes de botanique, et les relations de ceux-ci avec leurs confrères des pays voisins de la France, ca. 1550-1610: Autour du jardin du roi tres chretien Henri IV. Son mémoire de M2 (2012) a approfondi ce thème par une étude des relations entre deux familles d’herboristes et médecins « empiriques » employés par la Cour de France, les Robin et La Brosse, dans les générations précurseurs à la fondation du Jardin Royal des Plantes Médicinales (le Jardin du Roi, 1640) : Le jardin du Roi : alchimie et anatomie.
4. Histoire du livre
Le programme « Formes du savoir » souhaite remplir un véritable rôle de formation, en contribuant à insérer les chercheurs en herbe dans la communauté scientifique et en leur donnant l’opportunité de présenter leurs travaux. Il accueille pour cela plusieurs étudiants de Master et de Doctorat qui, tout en poursuivant leurs recherches dans différentes universités, participent aux diverses activités du programme. Il peut s’agir du travail de recherches scientifiques au sein des différents projets (le lexique, le projet « Académie ») ou de la participation active aux séminaires, à la fois comme orateurs et comme débatteurs, dans les séances de travail sur texte.
Étudiants de Master ou titulaires d’un Master :
– Anne-Laure Babin
Actuellement assistante de français en Angleterre, Anne-Laure Babin a suivi un double cursus de littérature et de philosophie à l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux 3.
Après des cours magistraux de Master 1 sur l’histoire des sciences et des techniques qui permettaient d’aborder la littérature de façon nouvelle, il lui a semblé intéressant de mettre en parallèle les différentes formes de discours médicaux à partir du Moyen Âge pour en appréhender les évolutions à la Renaissance. Ses recherches portent ainsi sur l’histoire de l’hygiène du corps et de la diététique à la fin du XVIe siècle et au debut du XVIIe siècle: dans son mémoire de Master 2, dirigé par Mme Catherine Magnien et co-dirigé par Mme Violaine Giacomotto-Charra (soutenu en juin 2011), elle a étudié la notion de “corruption” dans les régimes de santé des médecins à la cour, notamment chez Joseph Du Chesne, Nicolas de La Framboisière et André Du Laurens. Elle analyse en quoi cette notion est le reflet plus général de la définition de la santé et de la maladie et en quel sens elle permet d’envisager le corps, son imaginaire, ses représentations et les façons de l’entretenir. À travers une étude lexicale, sémantique et historique des acceptions du terme de “corruption” et de ses synonymes, j’ai non seulement dégagé des conceptions singulières du corps qui révèlent des inquiétudes grandissantes à la fin de la Renaissance, mais aussi une pratique médicale liée à l’appréhension de la corruption au croisement de l’intime et du public.
– Julien Cussaguet :
Julien Cussaguet est étudiant en Master 2 Recherches en Études Littéraires à l’Université Michel de Montaigne Bordeaux 3. Depuis 2008, en complément de ses études de Lettres, et dans le but de professionnaliser son cursus, il effectue un travail bénévole au sein d’une bibliothèque municipale et se forme à ce métier. Il a choisi de consacrer son mémoire de Master (2011-2012) à une édition critique des Chrestiennes méditations de Théodore de Bèze, sous la direction de Mme Véronique Ferrer. Parallèlement à son goût pour la langue et la littérature de la Renaissance, sa curiosité le pousse aussi vers des disciplines aussi diverses que les mathématiques ou les sciences du langage. Travailler sur le fonds de l’Académie des sciences lui permet d’approfondir sa connaissance du métier de bibliothécaire et de satisfaire cette curiosité : après un premier stage d’un mois à l’été 2011 aux Fonds Patrimoniaux de la Bibliothèque de Bordeaux, il poursuit désormais l’enquête, sous forme de stage perlé. Ses recherches, encadrées par l’équipe de programme et les conservateurs des Fonds Anciens (Nicolas Barbey et Louis Torchet), nourrissent directement la rubrique « Académie ».
– Jessica Thoulouse
Jessica Thoulouse est actuellement agrégative de Lettres Classiques à l’Université Bordeaux III. Elle a consacré ses recherches de master à l’histoire de la médecine, en s’intéressant au Serment d’Hippocrate et plus précisément aux éditions de ce texte fondateur grec de l’éthique médicale à la Renaissance. Elle a travaillé sous la direction de Jacqueline Vons, au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance à Tours.
Elle s’est concentrée, dans son mémoire de M1, aux principales traductions latines du Serment d’Hippocrate aux XVIe et XVIIe siècles. Après les avoir recensées et transcrites, elle a tenté de dégager trois grandes groupes de traductions qui suivent principalement l’ordre chronologique.
Dans son mémoire de M2 intitulé « Les entourages textuels du Serment d’Hippocrate (1500-1650) », elle s’est consacrée à l’étude des notes et des commentaires qui accompagnent le texte en conservant le même corpus d’éditions des XVIe et XVIIe siècles.
Parallèlement à ses recherches de master, elle a participé, sous la forme de stages, à la construction de la bibliothèque numérique Uranie, en réalisant les tables de correspondance des premiers ouvrages d’astrologie qui ont été numérisés, en fonction des différentes parties logiques et structurelles des textes, et en effectuant un travail de recensement et de bibliographie destiné à préparer une exposition virtuelle sur le Tractatus de Sphæra de Jean de Sacrobosco. À cette occasion, elle a travaillé en collaboration avec Violaine Giacomotto et Claire-Lise Gauvain.
Doctorants :
– Adeline Gasnier
Doctorante en cotutelle de thèse au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de Tours et à l’Université de Liège, mes domaines de recherche portent sur la médecine à la Renaissance, les disputes institutionnelles à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle,et sur l’introduction de l’alchimie dans la pharmacopée à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle. Mon mémoire de Master 2 soutenu en 2010, intitulé Pierre Le Paulmier et la Faculté de Médecine de Paris : de la défense à l’accusation (1603-1609), retrace une querelle peu connue, entre la Faculté de médecine parisienne considérée alors comme très orthodoxe et l’un de ses membres qui chercha a introduire des remèdes « nouveaux », le docteur Pierre Le Paulmier. Mon projet de thèse, Une mise en question de l’orthodoxie médicale à la Faculté de Médecine de Paris aux débuts des temps modernes : l’exemple du Lapis Philosophicus dogmaticorum de Pierre Le Paulmier (Paris, 1608), devra aboutir à la traduction et l’édition du Lapis Philosophicus dogmaticorum, accompagnées d’un commentaire prenant en compte les éléments indispensables pour sa contextualisation et la compréhension des enjeux épistémologiques, doctrinaux et institutionnels mis en œuvre dans ce traité, qui tend à concilier la tradition galénique académique et la spagyrie.
– Mila Maselli
Mila Maselli est doctorante à l’UFR LAC en « Histoire et sémiologie du texte et de l’image » à l’Université Paris 7 Denis Diderot, sous la direction de la professeure Françoise Lavocat. Rattachée au laboratoire CLAM, elle s’occupe du genre épistemique des observationes chez le médecin Pierre Potier (1581-1643 ?). Elle s’est aussi occupée des stratégies du secret et du topos du mensonge dans les écrits d’alchimistes français du XVIe siècle : « La Pierre n’est qu’une chose – aspetti di alchimisti francesi del XVII secolo » in Secretum, n.1/2006, Milano, Ed. Melquiadès (http://www.secretum-online.it, publié le 21/10/2006) et, plus récemment, des aspects rhétoriques du plaidoyer de Pierre Paulmier dans sa défense à la Faculté de Médecine de Paris (séminaire : L’éloquence de Pierre Paulmier, dans le cadre du cycle Pratique du dialogue et de la dispute dans les textes médicaux, 1450-1650. Tours, Centre d’Etudes Supérieurs de la Renaissance).
Le projet « Formes du savoir », comme le projet « Le Livre Scientifique », doit énormément à la collaboration avec les bibliothèques locales, tout particulièrement la Bibliothèque Universitaire des Sciences et Techniques et la Bibliothèque Municipale de Bordeaux.
Les conservateurs de ces bibliothèques collaborent étroitement au projet, et nous voudrions souligner ici leur rôle et les remercier.
– Claire-Lise Gauvain :
Elle est bibliothécaire, responsable des fonds anciens à la Bibliothèque Universitaire des Sciences et Techniques de l’Université Bordeaux 1.
Membre actif du projet, elle joue un rôle capital dans la création et le développement de la Bibliothèque Numérique Uranie, en particulier toute l’organisation de la numérisation, le suivi technique, le catalogage, la rédaction des notices. Elle apporte à l’équipe de chercheurs un savoir faire qui lui manque.
C’est aussi à elle que l’on doit l’exposition « Lumières sur le ciel », anticipation des expositions virtuelles qui viendront trouver leur place sur Uranie.
La collaboration engagée avec « Le Livre Scientifique » se poursuit ainsi autour des nouveaux objets de recherches de « Formes du savoir » et pour l’enrichissement futur d’Uranie.
-Nicolas Barbey, conservateur et chef des Fonds anciens et précieux
et Louis Torchet, conservateur général, responsable du département Patrimoine à la Bibliothèque Municipale de Bordeaux :
Axes
Genèse du projet
L’idée de consacrer un travail au lexique scientifique de la Renaissance est né d’un constat tout simple : tous les chercheurs en histoire des sciences ou des savoirs membres de l’équipe aimeraient bien avoir à leur disposition un dictionnaire du latin et du français scientifique de la Renaissance. Malgré l’existence des volumes du Lessico Intellettuale Europeo, de nombreux termes, à commencer par scientia, ratio ou experientia, présentent une importante variété de sens et sont utilisés de manières très différentes, selon les auteurs et les disciplines. Tout un pan du lexique savant, philosophique, mathématique, médical, météorologique… demeure à explorer, recenser, expliquer, illustrer, et traduire. En effet, chez un même auteur, même des notions apparemment « scientifiques », normalisées et définies, ne sont pas toujours désignées par le même mot. Il nous faudra donc aussi réfléchir aux traductions / déclinaisons multiples de certains concepts.
Une partie de l’équipe du projet « Formes du savoir » s’est réunie en janvier 2011 pour commencer à réfléchir à la question. Un premier constat s’imposait : il est évidemment impossible de réaliser un dictionnaire, entreprise éminemment compliquée, éminemment longue, et qui demanderait bien d’autres compétences que les nôtres. Nous avons donc réfléchi à l’idée d’un travail sélectif. L’idée serait la constitution progressive d’un Lexique raisonné, avec des entrées par mot, mais aussi par notion, avec des articles transversaux sur certaines questions et des articles à thème. La nécessité de faire des choix, de présenter des exemples, est ainsi clairement assumée.
Nous avons aussi évoqué la possibilité de numériser ou de transcrire certains documents, comme par exemple les préfaces des traductions scientifiques, afin de faire mieux apparaître les caractéristiques du discours de la Renaissance sur la question de la langue scientifique, sa genèse, sa complexité, les problèmes liés au bilinguisme et au statut du latin comme langue savante.
Il ne saurait donc être question d’un travail à prétention exhaustive, surtout dans le cadre d’un projet limité dans le temps. L’idée sur laquelle nous nous sommes arrêtés, afin de pouvoir mettre progressivement le projet en route, est que chacun travaille sur sa discipline : recensement des travaux existants, établissement d’une bibliographie, définition d’un champ de recherches réaliste et raisonnable en seront les premières étapes. Chacun pourra ensuite travailler en proposant une organisation en rapport avec son projet et sa discipline : article de fond sur un mouvement, choix de termes avec une notice, article transversal sur une notion.. constitueront progressivement un corpus de travaux qui permettront de mieux comprendre et connaître les différents domaines de la science et les mots qui les expriment, tout en proposant un parcours intellectuel dans des domaines très divers des sciences / de la scientia / des savoirs de la Renaissance.
Dans le cadre du programme aura par ailleurs lieu un cycle de journées d’étude consacré aux Mots de la Science, destiné à nourrir la réflexion sur les mots clefs et les notions transversales.
Les membres de l’équipe « Lexique » et leurs champs de recherches:
Armelle Deschard : météorologie, système élémentaire et, dans un tout autre domaine, lexique de l’oenologie. Travail sur les lexiques et les dictionnaires.
Susanna Gambina Longo : zoologie, botanique et stratégies de nomination chez les voyageurs, les ambassadeurs… qui ne sont pas forcément des savants (corpus vernaculaire italien).
Brigitte Gauvain : poissons médiévaux.
Violaine Giacomotto-Charra : philosophie de la nature (physique et météorologie)
Magdalena Kozluk : vocabulaire lié à la théorie humorale. La notion de monstre et ses traductions lexicales.
Catherin Lisak : vocabulaire scientifique appliqué dans les traités et manuels anglais (dont la question de la traduction ou du maintien des termes en langue anglaise).
Roberto Poma : nosologie, pathologie. Maladie de la tête. Terminologie paracelsienne sur la physiologie, la pathologie et la thérapeutique.
Sabine Rommevaux : lexique mathématique.
Philippe Selosse : botanique : corpus vernaculaire français et véhiculaire néo-latin.
Jacqueline Vons : anatomie humaine.
Publications pour le projet Verba
Afin de contribuer à nourrir le projet sur « les mots de la science », nous proposons ici des publications intéressant la question du lexique scientifique mais n’entrant pas dans le cadre des thématiques étudiées dans le cadre des journées d’étude en cours.
Jacqueline Vons, « Jacques Grévin (1538-1570) traducteur de Vésale. Questions de nomenclature anatomique »
LES MOTS DE LA SCIENCE / WORDS OF KNOWLEDGE
Cycle de journées d’étude organisé par
Violaine Giacomotto-Charra (Bordeaux, MSHA), Myriam Marrache Gouraud (Université de Bretagne Occidentale)
Workshops organised by V. Giacomotto-Charra (Bordeaux), Myriam Marrache Gouraud (Université de Bretagne Occidentale)
Violaine Giacomotto-Charra (Bordeaux, MSHA), Myriam Marrache Gouraud (Université de Bretagne Occidentale)
Présentation du projet
L’histoire des sciences et des savoirs à la Renaissance se heurte à un problème constant et profond : celui de l’exacte nature du lexique scientifique et de sa progressive inscription dans les différentes langues vernaculaires, à une époque d’importantes transformations linguistique, conceptuelles et scientifiques. Le lexique savant du Moyen Age, en latin comme dans les différents vernaculaires, est en cours d’étude, et celle-ci est bien avancée même si ce travail n’est pas achevé. Le lexique scientifique, devenu pour l’essentiel vernaculaire, est également mieux connu à partir de la période classique, durant laquelle certains mots clefs, comme celui d’expérience, par exemple, voient leur charge sémantique se stabiliser et se préciser. Mais la période 1450 – 1630, de la naissance de l’imprimerie à la dite « révolution scientifique », est une période d’entre-deux encore mal explorée, tant du point de vue de l’histoire des sciences et des savoirs que du point de vue du lexique savant qui sous-tend et incarne cette histoire. À titre d’exemple, le volume « Experientia » du Lessico intellettuale ne comporte qu’un article consacré à la science renaissante, et qui traite de Paracelse, ce qu’on ne peut donc considérer ni comme exhaustif, ni comme représentatif.
Le projet d’un travail sur le lexique savant de la Renaissance est donc né d’un constat simple, fait par un ensemble de chercheurs littéraires, linguistes et /ou historiens des sciences et des savoirs venus de disciplines différentes (médecine, mathématiques, philosophie naturelle, zoologie, botanique…) : nous manquons d’outils performants pour comprendre ce lexique et savoir le lire. Dire même en quoi ce lexique est scientifique est en soit un problème à résoudre. Mais ce sont là des prémisses indispensables si nous voulons pénétrer les notions désignées par un vocabulaire complexe et mouvant sans risque d’anachronisme. Or rien n’est moins simple : en effet, les lexiques savants grecs et latins des textes antiques se retrouvent à la Renaissance, soit dans des efforts de translittération, de traduction et d’interprétation (au sens ancien) de ces mêmes textes, soit dans un contexte de diffusion des savoirs nouveaux pour lesquels des mots nouveaux n’existent pas. Plusieurs niveaux d’étude sont donc possibles et se superposent.
Il convient d’abord de nommer les realia mêmes. Dans le cas de simples nomenclatures techniques (les noms des os par exemple), on peut imaginer qu’un dictionnaire bilingue, voire plurilinguistique, suffirait, comme en ont produit quantité de lexicologues, de Rufus d’Éphèse à Steven Blankaart. En réalité, il faudrait encore s’assurer que ce qui est nommé correspond effectivement à ce que nous voyons aujourd’hui. Les « erreurs » commises par ceux qui ne connaissaient pas l’anatomie du corps mais uniquement les mots pour le dire sont un exemple suffisamment connu. Et la question se pose à l’identique pour toutes les catégories du savoir : comment voyait-on, nommait-on, classait-on dans l’ordre de la connaissance animaux, plantes, ou phénomènes météorologiques ?
Second temps, dans le cas de termes plus abstraits, pour désigner des notions, des paradigmes, des catégories – autant d’outils indispensables à une démarche scientifique – une simple traduction de mots s’avère impossible. Il faut en effet prendre en compte l’entourage textuel, le contexte intellectuel, la formation disciplinaire, voir « l’humeur » de l’écrivain et ses propres tentatives de définition et d’explication des termes qu’il utilise, en latin comme dans les langues vernaculaires.
Enfin, une dernière difficulté tient au choix des termes retenus pour notre enquête : les mots qui nous paraissent définir une attitude scientifique et que nous aurions tendance à considérer comme des « mots-clés » avaient-ils pour les auteurs de la Renaissance la même valeur que pour nous ? Autrement dit, il nous faudra, à terme définir les critères qui auront servi au choix des termes retenus.
Projet Rationale
Historians of science and ideas are often confronted to major methodological issues when tackling Renaissance texts: what is the exact nature of the scientific lexicon and of its progressive reception in the various vernacular languages, at a time of profound linguistic, conceptual and scientific transformations? To date, modern scholars have mostly focused on the development of the scientific lexicon in the Middle Ages, stressing the importantce of the passage from Latin to the vernacular. Modern scholars have also studied extensively the history of scientific vocabulary in the period immediately following the Renaissance (17th and 18th centuries), when scientific terms (such as experience) started to be codified in the vernacular. In contrast, if one is to except a few isolated studies, no one has yet attempted to explore the development of the scientific and philosophical vocabulary during the period 1450-1630, from the invention of the printing press to the so-called scientific revolution. For instance, the volume devoted to “Experientia” published by the Lessico intellettuale Europeo includes only one article on the history of the term in the Renaissance, focusing mainly on Paracelsus.
There is to date no comprehensive study of the history, development and transmission of the scientific and philosophical vocabulary in the Renaissance. Our project “Les Mots de la Science/Words of Knowledge” seeks to fill this gab, by considering for the first time the exact and precise nature of Renaissance scientific terminology and the way in which this terminology developed over times. More specifically, the project intends to clarify the different stages of transmission of ancient (Greek and Latin) terminology, by distinguishing two different yet overlapping contexts: first, the transmission of ancient vocabulary (often, but not always, via medieval texts) through transliteration, translation and interpretation; secondly, the application of this terminology to new forms of knowledge (for instance?), which needed to find a vocabulary to conceptualise the objects.
The first part of the project will focus on the relationship between the objects of knowledge and the words applied to these objects. Here the scope is not simply to produce a bilingual or plurilingal dictionary, in the way lexicographers (from Rufus of Ephesus to Steven Blanckaart) have done. Our scope is rather to reflect on the extent to which the concepts themselves corresponded to the objects we see today. We know, for instance, that Renaissance scholars often used anatomical concepts to refer to bodily parts they had never seen. Our project thus intends to examine the ways in which Renaissance scholars envisaged, called, and categorised animals, plants, meteorological phenomena, within the order of knowledge.
The second part of the project will focus on the nature of philosophical concepts used to refer to abstract notions, paradigms or epistemological categories. Every modern translator of Renaissance texts knows that it is very difficult indeed, even impossible, to capture the full significance of Renaissance concepts in a modern language. The meaning of the concept is often determined by the text and the intellectual context in which it is used; conversely, its use often depends on the ‘mood’ of the author, the audience he/she addresses, or on the author’s own attempt to define the terminology he/she is using.
A third and crucial part of the project will be to question constructively the selection of Renaissance ‘keywords’ used in our investigation and examine the extent to which what we now consider as ‘keywords’ were equally considered as keywords by Renaissance authors.
Mise en œuvre du projet
Il s’agit donc d’un projet ambitieux, qui s’inscrit logiquement dans le programme de recherches « Formes du savoir », et qui annonce déjà un travail de plus longue haleine, en collaboration internationale. Il se distingue de celui du Lessico intellettuale en prenant en compte un aspect crucial du problème, jusqu’ici largement négligé par les chercheurs : le passage du latin aux langues vernaculaires. Le projet permettra donc de rendre compte du dynamisme de la philosophie et de la science renaissantes, ainsi que du dialogue presque constant entre les cultures latine et vernaculaire. L’un des points importants sera, par exemple, d’étudier la manière dont certains termes clés sont traduits du latin (ou du grec) vers le vernaculaire, et de voir si ce phénomène de translatio modifie ou non le lexique latin utilisé. Un autre point important est celui de la mouvance des termes, dans un univers intellectuel lui-même pluriel et en construction. Dans quelle mesure tel mot latin et son éventuel équivalent vernaculaire sont-ils perçus de manière identique ou non par les intellectuels ? À ce titre, un travail de comparaison sur l’utilisation de quelques mots clefs identiques par différents auteurs, ou dans différents milieux intellectuels, ou différentes zones géographiques, ou au sein de disciplines différentes, pourrait être tout à fait éclairant.
Sur le plan concret, il s’agit de réaliser, ou tout au moins commencer à réaliser, le dictionnaire dont nous aurions tous souhaité disposer au cours de nos recherches. Nous proposons aux chercheurs travaillant sur le projet de réfléchir à la pertinence d’un « lexique raisonné » dans leurs disciplines respectives, en établissant d’une part des listes de nomenclatures, et en s’interrogeant de l’autre sur un ensemble de mots clefs, et sur leur évolution historique. Plutôt qu’une exhaustivité difficile à atteindre, et tributaire de la disponibilité des chercheurs des disciplines concernées, la première étape collective sera ainsi la constitution progressive de ce corpus de mots clefs, donnant lieu à des articles longs, par mots aussi bien que, point important, par notions. On peut également envisager des publications séparées d’articles, selon un principe de même type que le Lessico intellettuale. Nous pourrons ainsi établir progressivement une base commune et transdisciplinaire de termes, avec la recension d’occurrences significatives et, si possible, la constitution d’un corpus de citations reflétant la diversité et la complexité de la science renaissante.
Pour aider à cette première étape, l’équipe « Formes du savoir » organise un cycle de journées d’études, intitulé « Les mots de la science à la Renaissance », qui se déroulera selon le calendrier suivant :
1ère journée : « Des noms du savoir et leurs avatars (science, savoir, curiosité, connaissance…) », en collaboration avec M. Marrache-Gouraud, 10 janvier 2014, Bordeaux (programme en ligne dans l’onglet « travaux », puis « journée d’études »).
2 et 3e journée : « Visio, observatio, autopsia…», juin 2014, Université de Brest.
4e journée : « Theorica et practica experientia /experimentum », en collaboration avec J. Vons, 17 octobre 2014, Bordeaux.
Pour unifier et offrir une certaine cohérence à ces journées d’étude, notre travail s’articulera autour de thèmes bien précis et de questions qui peuvent être envisagées à travers des études transversales de corpus ou au contraire des études sur un auteur / penseur particulier :
1) quelles sont les étapes significatives dans la constitution du lexique (changement de sens, fixation du sens des mots)?
2) y a-t-il un genre littéraire privilégié pour la constitution et la diffusion du vocabulaire scientifique?
3) le phénomène de traduction : la constitution du lexique scientifique vernaculaire s’appuie-t-elle sur des textes grecs, latins, ou les deux? Le passage en langue vernaculaire se fait-il de manière systématique et cohérente et influence-t-il le lexique latin ou grec d’origine? (s’agit-il d’une relation à un sens ou réciproque)?
4) Dans quel contexte historique (émergence de nouvelles classes sociales ?), idéologique (promotion des langues vernaculaires pour des raisons politiques) et religieux (s’agit-il de “christianiser” le savoir ?) traduit-on ? Qui traduit, pour qui et pourquoi ? Quel rôle jouent les universités, les académies, et les cours princières ou royales dans ce processus ?
5) Par quel travail du texte, à travers quels usages, se fixe ou se complexifie le sens d’un mot ?
6) Quel discours théorique, exprimé par exemple dans les préfaces et toute forme de paratexte accompagne ces évolutions ?
Project outline
This project arises tangentially from issues explored in the research programme “Formes du savoir/Shapes of Knowledge”, and will ultimately lead to a large-scale, international project. Unlike the Lessico intellettuale Europeo, this project takes into account a crucial, yet hitherto unstudied, aspect of the development of the philosophical vocabulary in the Renaissance: the passage from Latin to vernacular languages. More specifically, the project will consider how, during the development, transformation and codification of Renaissance vocabulary, Latin and vernacular cultures were in constant dialogue. For instance, one important question will be to explore the way in which some keywords came to be translated from Latin (or even Greek) in the vernacular; it will also consider the extent to which this phenomenon of translatio modifies the nature and meaning of the Latin lexicon. Another important question will be whether a Latin keyword and its vernacular equivalent are perceived by Renaissance scholars as having the same meaning.
In the first instance, the project will explore these questions through a series of one-day workshops, on specific keywords, and centred around very precise methodological questions.
Les savoirs du vin en France de 1450 à 1750
Affirmer qu’il existe une culture du vin en France est une évidence. Il s’agit même en réalité de plusieurs cultures, en fonction des terroirs, de la manière de faire le vin, de la considération dont il jouit dans tel ou tel milieu, de la manière de le consommer. Les livres sur le vin sont multiples et vont de l’hagiographie à la condamnation, tandis que les arts figuratifs ont mis en valeur les couleurs des vins, ou au contraire ont montré les hideux effets de l’ivresse ; les traités techniques, autrefois réservé aux spécialistes, ont familiarisé le grand public avec le vocabulaire de la fabrication et de la conservation du vin. Symbole de longévité pour les uns, il est accusé de nuire à la vie par d’autres… « Beuvez toujours, vous ne mourrez jamais », écrivait Rabelais. Un siècle plus tard de jeunes docteurs en médecine s’interrogeront pour savoir s’il est vrai que le vin diminue la stature et réduise la vie de celui qui en boit.
Le projet « Les Savoirs du vin en France de 1500 à 1750 » se présente comme un volet original du projet Formes du savoir 1450-1750, dirigé à la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine par Violaine Giacomotto-Charra (Bordeaux 3) et Pascal Duris (Bordeaux 1). Il doit contribuer à l’ancrage d’un projet de recherche universitaire dans un patrimoine régional, tant matériel qu’immatériel. Sa mise en œuvre s’étendra de 2013 à 2015, en collaboration avec d’autres projets parallèles, comme l’axe de recherches dirigé par le Professeur Ana Binet (Bordeaux 3), consacrée aux « mots du vin », ou avec des institutions comme l’Institut de la Vigne et du Vin, la région et le futur musée du vin de Bordeaux.
Méthode
Le projet s’articule autour de trois axes majeurs :
1. Constitution d’une bibliographie de textes sources imprimés se référant explicitement au vin avec un dépôt trimestriel sur le site. Ce travail de recensement, qui n’a encore jamais été fait, est cependant indispensable si l’on veut distinguer culture savante et savoir pratique, œnologie et simple manuel. La question des langues (grec, latin savant et latin technique, français et occitan) sera déterminante. On retiendra aussi bien les traités des propriétés du vin, des moyens de le fabriquer et de le conserver que ceux détaillant les usages ou le service du vin. Une collaboration avec des musées pourra être envisagée (objets, tableaux). Un chapitre particulier sera constitué par les rapports entre le vin et la médecine (thèses de médecine, traités médicaux, régimes de santé).
2. Journée d’étude en janvier 2013 avec publication : « Les savoirs du vin à la Renaissance ».
Il s’agira d’examiner, à partir de quelques cas précis (traités, discours, libelli, quæstiones) la variété des formes d’écriture et de transmission des connaissances sur les vins entre 1450 et 1650 en Europe, en latin et en vernaculaire, et d’étudier plus précisément la place du vin selon les milieux, les âges, le genre (voir l’argumentaire précis de la journée d’étude).
3. Transcription, traduction et publication d’extraits et de documents prévues sur le site ou sur papier, afin de constituer un corpus de textes jusqu’ici peu connus ou peu accessibles.
Les savoirs du vin en France de 1450 à 1750
Programme
Jeudi 10 janvier – 13h30-17h30 – Institut des Sciences de la Vigne et du Vin
13h15 – Accueil
13h30 – Armelle Deschard (Bordeaux 3) et Jacqueline Vons (Tours) : Présentation du projet De vino
13h50 – Violaine Giacomotto-Charra (Bordeaux 3 – MSHA): Introduction
14h15 – Laurent Paya (Montpellier): De la treille aux ‘vignettements’ : la vigne comme figure ornementale du jardin et des décors.
14h45 – Consolacion Baranda (Madrid) : La vigne et le vin dans l’Agricultura General de G. Alonso de Herrera (1513): le savoir-faire empirique et le savoir des Agronomes.
15h15 : discussion et pause
16h00 – Marthe Paquant (Lyon) : Fousser, ligotter, bignoter… le vocabulaire de la vigne et du vin chez Olivier de Serres.
16h30 – Jacqueline Vons (Tours) : Un tour de France des vins : J. Le Paulmier, De vino et de pomaceo (1589)
17h15 : discussion
Vendredi 11 janvier – 9h30 – 12h30 – Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine
9h30 – Magdalena Kozluk (Lodz): L’art de boire du vin dans les régimes de santé des XVIe et XVIIesiècles.
10h00 – Didier Kahn (Paris) : Paracelse, l’antimoine et le vin émétique.
10h30 – Denis Huë (Rennes) : Le vin à Rouen. La vigne et la Vierge, gouel et triballe.
11h00 : discussion et pause
11h45 : Conférence de clôture : Grégory Chambon (Brest) : Bien avant la Renaissance… Le vin à l’époque d’Hammurabi.
Comment se rendre sur les lieux de la journée ?
Pour l’ISVV : 210, chemin de Leysotte. Villenave d’Ornon.
Bus 87, « Parc Sourreil » (bus accessible depuis le tram B, arrêt « Arts et métiers » ou « Pessac centre »)
http://www.isvv.univ-bordeauxsegalen.fr/
Pour la MSHA : tram B, arrêt « Montaigne – Montesquieu » ou « Unitec ».
Résumés des interventions
Laurent Paya (Montpellier)
De la treille aux « vignettements » : la vigne comme figure ornementale du jardin et des décors
La vigne est au nombre des « choses » délectables cultivées au Jardin de plaisir renaissant. L’arbrisseau aux longs rameaux sarmenteux y est treillagé, « eschalassé » ou « marié aux arbres » pour ses fruits et son ombrage. A la façon des Pergula in vineis de Columelle, les tiges ligneuses sont conduites en auvents ou berceaux, simples ou doubles, grâce à des perches d’osier et des pilotis de chênes. Les cépages de « bourdelais » blanc et rouge conviennent à cet usage ; il est souhaitable de les associer sur un même ouvrage, afin de reproduire en hauteur l’assemblage bicolore des variétés d’œillets et de rosiers du jardin. À l’intérieur de la demeure ou à la surface des objets, les artistes tracent, peignent ou sculptent ces enroulements de thyrses et de pampres ; car dans la culture humaniste, la vigne revêt une « signification hiéroglyphique » que l’on « transplante » dans ses représentations décoratives. Ce sont les «vignettes » qui expriment la gaieté et l’abondance à toutes échelles, depuis les frises architecturales jusqu’aux motifs ornementaux des livres imprimés. Ce rapport de contiguïté a donné le mot « vigneter » qui désigne à la fois la technique de jardinage pour conduire la vigne en treillage et l’art de figurer des rinceaux d’ornement de vigne, d’acanthe, de lierre, ou de toutes autres plantes.
Consolacion Barranda (Madrid)
La vigne et le vin dans l’Agricultura General de G. Alonso de Herrera (1513): le savoir-faire empirique et le savoir des Agronomes.
L’Agricultura general est le premier traité agronomique de la Renaissance européenne rédigé en langue vernaculaire ; il a été traduit en italien, latin et français durant le XVIe siècle. Il est divisé en six livres, dont le second est consacré à la culture du raisin, la vinification et les propriétés du vin. Alonso de Herrera ajoute au savoir des autorités anciennes – latines, médiévales et arabes – les leçons apprises lors de ses voyages en Italie et en France, en développant aussi ses propres observations. Son but n’est pas l’innovation, mais l’amélioration des pratiques agricoles dans la Castille de son temps ; le résultat est un livre spécialisé et en même temps d’une qualité littéraire remarquable.
Jacqueline Vons (Tours)
Un tour de France des vins : J. Le Paulmier, De vino et de pomaceo, 1589.
La première partie du traité du médecin Julien Le Paulmier se présente sous la forme d’une petite encyclopédie du savoir et de la pratique œnologiques, qui n’est pas sans rappeler la méthode de Pline l’Ancien dans l’Historia naturalis : l’auteur énumère les différentes régions propices à la culture des vignes et analyse les qualités des vins qui y sont produits, qualités gustatives (âcreté, douceur…) et visuelles (couleur, blanc, rouge, noir, transparence, opacité…) essentiellement ; il décrit les modes de fabrication, la durée optimale de conservation, l’évolution des vins, les usages spécifiques et médicinaux des différents terroirs, dans un savoureux mélange de niveaux de langue où l’érudition le dispute au pragmatisme.
Marthe Paquant (Lyon
Fousser, ligotter, bignoter… le vocabulaire de la vigne et du vin chez Olivier de Serres
L’ouvrage d’Olivier de Serres, Le Théâtre d’agriculture et mesnage des Champs (1600) est le premier grand traité d’agriculture paru en France ; ses nombreuses rééditions jusqu’à aujourd’hui (la dernière chez Actes Sud en 1996) sont la preuve de l’intérêt porté à ce grand traité qui pour la première fois s’éloignait des compilations copiant les agronomes de l’Antiquité. Les spécialistes de l’agriculture ou de l’agronomie ne sont pourtant pas les seuls lecteurs attentifs d’Olivier de Serres, il est abondamment cité dans la lexicographie de Cotgrave 1611 jusqu’au Trésor de la langue française. Le pourquoi d’une telle présence s’explique par l’originalité de sa langue, riche en nouveautés lexicales, françaises ou régionales, car il lui fallait rendre compte d’expériences inédites, décrire de nouvelles techniques, plantes, plantations ou nouveaux outils. Quand les mots n’existaient pas, il lui fallait les créer ou les emprunter. Cette richesse lexicale se retrouve-t-elle dans le vocabulaire spécifique à la vigne et au vin ? c’est ce que cette communication va tenter d’établir.
Didier Kahn (Paris)
Paracelse, l’antimoine et le vin émétique.
Pourquoi, quand et comment ? C’est à ces trois questions qu’on tentera de répondre pour replacer le plus précisément possible l’invention du vin émétique dans le contexte historique de la médecine paracelsienne.
Magdalena Kozluk
L’art de boire du vin dans les régimes de santé des XVIe et XVIIe siècles
Denis Huë
Le vin à Rouen. La vigne et la Vierge, gouel et triballe
La poésie du Puy de Rouen a souvent eu recours aux figures de la vigne et du vin pour exalter la figure de Marie Immaculée; mais l’originalité de sa démarche est de dépasser les figures attendues (tige de Jessé, Pressoir mystique) pour s’attacher à la matérialité de la viniculture et de la vinification, voire de sa distribution. Le lexique, les termes techniques servent un propos mystique, souvent lui-même mis en forme par la matière qui le représente: on explorera les informations et les implications de ces textes.
Grégory Chambon : conférence de clôture
Bien avant la Renaissance…. Le vin à l’époque d’Hammurabi
Les savoirs du vin à la Renaissance
10-11 janvier 2013
10-11 janvier 2013
C’est une évidence que d’affirmer qu’il existe une culture du vin en France, voire plusieurs cultures, en fonction des terroirs, de la manière de faire le vin, de la considération dont il jouit dans tel ou tel milieu. Les livres sur le vin sont multiples et vont de l’hagiographie à la condamnation ; les arts figuratifs ont mis en valeur les couleurs des vins, ou au contraire ont montré les hideux effets de l’ivresse ; les traités techniques, autrefois réservé aux spécialistes, ont familiarisé le grand public avec le vocabulaire de la fabrication et de la conservation du vin. C’est à cet aspect technique, plus négligé pour les siècles anciens, que nous souhaitons nous intéresser.
Le projet « Les Savoirs du vin en France de 1450 à 1750 » se présente comme un volet original du projet « Formes du savoir. 1450-1750 » dirigé par Violaine Giacomotto-Charra et Pascal Duris à la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine. Il doit contribuer à l’ancrage de ce projet de recherche inter-universitaire dans le patrimoine régional, tant matériel qu’immatériel, tout en mettant en avant la question des formes du savoir à partir d’une question spécifique et limitée.
Dans ce cadre est prévue une journée d’étude, consacrée à l’examen critique des types de savoir liés au vin comme des formes d’écriture et de transmission des connaissances sur les vins entre 1450 et 1650, en Europe, en latin comme en vernaculaire. Entre recettes empiriques et analyse méthodique, mode descriptif ou normatif, lexique technique et formules littéraires, les traités et discours portant sur la fabrication et l’usage du vin sont multiples et variés. L’étude des dictionnaires et des traités reste encore embryonnaire. Les communications de cette journée viseront donc à montrer comment s’est constituée une science du vin, de la vigne au chai, et de ses usages dans les régimes de vie et de santé ou en cosmétique. Pourront être examinés aussi bien la constitution des lexiques savants dans le domaine vini-viticole que les techniques, anciennes et nouvelles, de plantation et d’entretien de la vigne, de lutte contre les maladies et de fabrication du vin, les usages diététiques et médicaux du vin que l’élaboration d’une réglementation et d’une législation sur sa fabrication, son transport, sa conservation, sa consommation.
Les propositions de communications doivent être renvoyées à Armelle Deschard et Jacqueline Vons pour le 15 juillet 2012.
Cette journée est organisée en collaboration avec l’Institut de la Vigne et du Vin.
RESSOURCES
Une des ambitions du programme est de proposer progressivement des bibliographies choisies sur les sujets qui intéressent l’équipe.
Les listes n’en sont qu’à leur début :nous les complétons au fur et à mesure des publications, mais aussi du temps disponible pour la saisie des ouvrages plus anciens.
Toute suggestion est donc bienvenue !
… et le livre de machines de la Renaissance à l’âge classique :
– AMARTIN-Serin (A.), La Création défiée. L’homme fabriqué dans la littérature, Paris, PUF, 1996.
– BEAUNE (J.Cl.), L’Automate et ses mobiles, Paris, Flammarion, 1980.
…, « Image, modèle et paradigme : le cas de l’homme machine », in Le Grand et le petit, MONTANDON (A.) (dir.), Clermont-Ferrand, CRDP-CRCD, 1990.
– BECQ (A.), « La métaphore de la machine dans le discours esthétique de l’âge classique », in Lumières et modernité, de Malebranche à Baudelaire, Paradigme, Orléans, 1994.
– BEDINI (S.A.), « The Role of Automata in the History of Technology », Technology and Culture, 5, 1964.
– BENSAUDE (B.) & NEWMAN (W.R), The Natural and the Artificial. An Evolving Polarity, MIT Press, 2007.
– BREDEKAMP (H.), La Nostalgie de l’Antique. Statues, machines et cabinets de curiosités, Paris, 1996.
– COHEN (J.), Les Robots humains dans le mythe et dans la science, Paris, Vrin, 1968.
– FALGUIÈRES (P.), « Poétique de la machine », in Art de la Renaissance entre science et magie, Villa Médicis, 2006.
– GAILLARD (A.), Le Corps des statues. Le vivant et son simulacre à l’âge classique, Paris, Champion, 2003.
…, « La statue à l’âge classique : expérimentation des frontières du vivant », Frontières et Seuils, mars 2003, Ducos (J.) (éd.), Eidolon, n° 67.
– GILLE (B.), Les ingénieurs de la renaissance, Paris, Hermann, 1964.
– Machina. XI Colloquio Internazionale del Lessico Intellettuale Europeo, Atti a cura di M. VENEZIANI, 2005.
– La machine dans l’imaginaire (1650-1800), Revue des Sciences humaines, n° 186-87, 1982.
– MAYR (O.), Authority, Liberty and Automatic Machinery in Early Modern Europe, Londres, 1986.
– ROSSI (P.) & VIGHETTI (P.), Les philosophes et les machines : 1400-1700, Paris, PUF, 1996.
– SÉRIS (J.P.), Langages et Machines à l’Age Classique, Paris, Hachette, 1995.
– SIMON (G.), « Les machines au XVIIe siècle : usage, typologie, résonances symboliques », in Sciences et savoirs aux XVIe et XVIIe siècles, Presses Universitaires du Septentrion, 1996.
– VÉRIN (H.), La gloire des ingénieurs. L’intelligence technique du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, A.M., 1993.
… les savoirs de la nature et leur épistémologie 1450 – 1630 :
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– ARIEW (R.) et BARKER (P.), Revolution and Continuity. Essays in the history and philosophy of early modern science, Washington, The Catholic University of America Press, 1991.
– BALDINI (U.), Legem impone subactis : Studi su filosofia e scienza dei Gesuiti in Italia 1540-1632, Roma, Bulzoni, 1992.
– BARKER (P.), « Stoic Contributions to Early Modern Science », in Atoms, Pneuma, Tranquillity : Epicurean and Stoic Themes in European Thought, M.J. Osler (ed.), Cambridge, Cambridge University Press, 199, p.135-154.
– BARKER (P.) and GOLDSTEIN (B.R.), « Realism and Instrumentalism in Sixteenth Century Astronomy », Perspectives on Science 6, 1998, p.323-258.
– BARONCINI (G.), « L’Insegnamento della filosofia naturale nei collegi italiani dei Gesuiti (1610-1670) : Un esempio di nuovo aristotelismo », in La « Ratio Studiorum » : Modelli culturali e pratiche educative dei Gesuiti in Italia tra Cinque et Seicento, G.P. Brizzi (ed.), Roma, Bulzoni, 1981, p. 163-215.
– BAVEREL (Danièle), GOUTAGNY (Pascale) et MEASSON (Josette), Les Cartographes & Les Nouveaux Mondes. Une représentation normande des grandes découvertes, Editions du Point de vue, 2011.
– BELLUCI (D.), Science de la nature et Réformation. La physique au service de la Réforme dans l’enseignement de Philip Melanchthon, Genève, Droz, 1998.
– BIANCHI (L.) et RANDI (E.), Vérités dissonantes. Aristote à la fin du Moyen Age, [1990, Roma-Bari, Laterza], Fribourg, Editions Universitaires, Paris, Le Cerf, 1993.
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