Postérités de la Renaissance
Postérités 1 : « Représenter / se représenter Montaigne », 10.05.2019
En 2014, au terme de la réfection de la Salle des Pas Perdus de la cour d’appel de Bordeaux, un portrait sculpté de Montaigne est venu faire face à celui de Montesquieu, que Nicolas Raggi avait installé lors de la construction du Palais de justice de Bordeaux. Œuvre de l’artiste bordelais Nicolas Milhé, cette sculpture contemporaine, volontairement anachronique, donne une image décalée et interroge le personnage de Montaigne.
Comment représenter Montaigne et comment se le représente-t-on aujourd’hui? Quelle place occupe-t-il dans l’imaginaire contemporain et, en particulier, dans la mémoire bordelaise? Dans quelle mesure son œuvre peut-elle nous toucher et s’ancrer dans notre époque? « Je ne peins pas l’être, je peins le passage », rappelle l’inscription gravée sur le socle de la statue, que l’artiste a tirée des Essais de Montaigne et qui invite à envisager la contemporanéité de cette figure de la Renaissance.
Dans le cadre du Moi(s) Montaigne organisé par l’Université Bordeaux Montaigne du 2 au 31 mai 2019, le Centre Montaigne, associé au CEDRE (Université Paris Sciences et Lettres), à l’équipe TELEM et au CEMMC, a convié le public à une discussion autour de cette œuvre singulière, dont l’histoire et les résonances contemporaines ont été présentées par l’artiste Nicolas Milhé (École des Beaux-Arts de Bordeaux) et mises en perspective par Olivier Christin, professeur à l’Université de Neuchâtel, directeur du CEDRE et spécialiste d’histoire culturelle du XVIe siècle, et Géraldine Cazals, professeure à l’Université de Rouen et spécialiste d’histoire du droit.
Cette table-ronde, destinée à un large public, a été organisée avec le soutien de la Cour d’appel et de la Mairie de Bordeaux.
La rencontre a été filmée par la librairie Mollat : regardez la vidéo