Dans les archives du Centre Montaigne figurait un projet de colloque lancé dès 2011 par Catherine Magnien, alors directrice du Centre, et Jean Balsamo (professeur à l’Université de Reims) et qui portait déjà le titre « La vie intellectuelle à Bordeaux au temps de Montaigne et au début du XVIIe siècle ». Cette idée, reprise avec l’autorisation de Catherine Magnien, élargie à l’Aquitaine, s’est développée progressivement en concertation avec Jean Balsamo, qui en est le parrain. Elle a débouché pour l’instant sur un cycle de journées d’étude, dont l’argumentaire figure ci-dessous, et des actions de mise en valeur des figures de l’humanisme local, par exemple à travers les activités de l’atelier néo-latin, qui commencera lors de la rentrée universitaire de 2019.

La vie intellectuelle en Aquitaine au temps de Montaigne et au début du XVIIe siècle

Cycle de journées d’étude 2020-2022
organisé par E. Chayes , V. Giacomotto-Charra et X. Prévost

Les propositions de communication doivent être envoyées au trois co-organisateurs, avant le 31 août 2019; les propositions seront examinées en septembre.

evelienchayes@gmail.com

violaine.giacomotto@u-bordeaux-montaigne.fr

xavier.prevost@u-bordeaux.fr

Si Montaigne est emblématique de la vie culturelle à Bordeaux, ainsi que son imprimeur Simon Millanges ou le collectionneur d’antiquités Florimond de Raemond, il manque encore aujourd’hui une connaissance de l’ensemble de la vie intellectuelle de la ville et de sa région à cette époque. Plus précisément, restent à étudier de nombreuse figures locales, plus ou moins connues (l’œuvre d’Elie Vinet, par exemple, appelle encore d’amples travaux) et leurs publications, les liens de sociabilité et de partage intellectuel tressés dans la région comme avec le reste du royaume ou de l’Europe, la réalité de la vie culturelle locale, mais aussi les relations de concurrence ou de complémentarité de Bordeaux avec les autres villes du grand Sud-Ouest, et, si l’on considère la région, ses rapports politico-intellectuels complexes avec Paris, son dynamisme, sa cohérence, ainsi que ses apports et son appartenance à un monde humaniste européen.

Si l’on sait qu’au début du xvie siècle, l’Université de Bordeaux n’avait pas bonne réputation auprès des humanistes (Rabelais fait dire à Pantagruel, au cours de son tour de France des universités, qu’à Bordeaux, « ne trouva grand exercice, sinon des guabarriers jouans aux luettes sur la grave », ce qui vaut peut-être mieux que Toulouse, plus sérieuse mais qui fait « brûler [ses] régents tout vifs comme harengs saurets »[1]), la ville devient cependant rapidement un lieu où l’on peut recevoir une éducation parmi les meilleures de France. Le Collège de Guyenne, fondé en 1533, est, selon les mots mêmes de Montaigne (qui n’en est pas moins critique) « tres-florissant pour lors, et le meilleur de France » et son principal de l’époque, André de Gouvéa, « comme en toutes autres parties de sa charge, fut sans comparaison le plus grand principal de France »[2]. C’est un établissement où enseignent des « régents » humanistes et / ou aristotéliciens de renom (Elie Vinet, Georges Buchanan, Mathurin Cordier, Nicolas de Grouchy, André et Antoine de Gouvéa, Robert Balfour, Marc-Antoine Muret, etc.) dont nous avons souvent conservé les œuvres variées. La ville est aussi un carrefour culturel, où se rencontrent les intellectuels venant de Paris ou de province, où se pratiquent l’échange de livres et la conversation, non seulement à propos de la politique et de la religion, mais aussi des lettres, de la philosophie et des goûts musicaux. La région compte de nombreux intellectuels et écrivains, Brantôme, La Boétie, Pierre de Brach ou, moins connu, le dramaturge d’origine bordelaise Jean François Grossombre de Chantelouve[3], et certaines grandes figures de la noblesse et / ou du monde ecclésiastique ont laissé des publications parfois originales, comme le Commentaire au Pimandre de François de Foix Candale[4]. Plusieurs sont aussi des traducteurs[5]. Les conseillers au parlement ou juristes locaux (Scipion Dupleix et son Cours de philosophie[6], Jean de Champaignac et sa Physique françoise ou son Traitcé de l’immortalité de l’âme tous deux publiés chez Millanges, Florimond de Ræmond encore, le prolixe Gabriel de Lurbe, Geoffroy de Malvyn et sa Gallia gemens) ont à leur actif une production intellectuelle qui fut parfois un vrai succès de librairie et, dans les cas de Dupleix ou de Ræmond, joua un rôle national.

Par ailleurs, le livre se répand dans Bordeaux grâce à la production d’un ensemble d’imprimeurs (les Millanges, mais aussi les La Court, Chappuis, Sudraut) jointe à l’importation de textes, interdits parfois, dont un cercle restreint de familles (nobles, avocats, notaires ou conseillers au parlement) a constitué des bibliothèques considérables. Les imprimeurs-libraires bordelais, ainsi, publient des livres à portée locale, les ouvrages des auteurs et savants de la région, mais aussi des œuvres venues de plus loin. Un fonds comme celui de Simon Millanges permet de scruter la vie intellectuelle bordelaise et aquitaine et l’intérêt qu’on y porte à ce qui s’écrit ailleurs. Il propose par exemple un ensemble de textes médicaux, qui compte les œuvres de médecins bordelais, comme Pierre Pichot (dont Montaigne possédait un exemplaire du De animorum natura[7]), ou Etienne Maniald, professeur de médecine à l’Université et médecin de la ville, mais aussi Les erreurs populaires de Laurent Joubert. Quant à Etienne Maniald, justement, il publie aussi bien une traduction du Traité de la verole de Guillaume Rondelet[8], assurant ainsi l’entrée de Rondelet dans le catalogue bordelais, qu’un texte étroitement lié à sa pratique locale, le récit d’une naissance prodigieuse survenue à Gradignan (aujourd’hui aux portes de l’Université Bordeaux Montaigne) en août 1595[9]. On trouve également dans le catalogue de Millanges, à côté des commentaires sur Aristote de l’universitaire d’origine écossaise Robert Balfour, professeur au Collège de Guyenne, qui attendent toujours une étude[10], certains textes de Florimond de Ræmond[11], d’importantes éditions de textes antiques[12], et des œuvres de nombreux érudits ou poètes du grand Sud-Ouest, connus, comme Pierre Charron (De la sagesse, en 1601), Guillaume du Bartas et sa Muse Chrestienne ou, moins illustres, comme Guillaume Monnier, poète limougeaud qui écrivait de la poésie néo-latine[13], ou Gérard-Marie Imbert et ses Sonets exoteriques[14], qui laissent apparaître un important réseau de relations humanistes avec les poètes et les érudits parisiens, sans compter, bien sûr, la première édition des Essais. On y trouve encore un ouvrage érudit du juriste d’origine toulousaine Arnaud du Ferrier[15], le Compendium in communem artem disserendi du maître parisien Jacques Charpentier et tout un ensemble de textes juridiques, notamment des lettres patentes et des recueils de coutumes et d’arrêts des cours souveraines , ou de recueil des coutumes locales et d’arrêts du Parlement. Le catalogue Around Montaigne. A Group of Books reflecting the Intellectual Life of Bordeaux in the Time of Montaigne (Benard Quaritch, 2005) donne un aperçu de cette importante variété intellectuelle, tandis que la récente numérisation par la bibliothèque municipale de son fonds d’ouvrages imprimés par Millanges permet un accès facile et cohérent aux œuvres sorties des presses de l’imprimeur-libraire bordelais[16].

Les textes eux-mêmes, par ailleurs, éclairent également les réseaux de clientèle, d’amitié et de sociabilité, à travers le jeu des dédicaces (il serait également intéressant de se pencher sur les ouvrages dédiés à des dames, comme Jacquette de Montbron, belle-sœur de Brantôme), les recueils collectifs (comme le Tombeau de Montluc dans lequel figurent des vers de Geoffroy de Malvyn et de deux autres conseillers au parlement, Emmanuel du Mirail et Pierre de Termes, de Florimond de Ræmond, du médecin Étienne Maniald, de Martial Monnier ou de Pierre de Brach), ou par les mentions explicites de ces relations, rencontres ou correspondances, chez Gérard-Marie Imbert, nous le disions, ou par exemple chez Pierre de Brach, qui évoque ses liens familiers avec Florimond de Ræmond et Guillaume du Bartas, auxquels s’ajoute un nouveau venu dans la vie locale, Jacques Peletier du Mans :

Ceux qu’icy j’attends a disner. / C’est Raimond, un autre moi-mesme, / Salluste, que j’aime, et qui m’aime / C’est Peletier, en l’amitié / Duquel aussi je suis lié / Par une nouvelle alliance, / Nouvele estant sa connoissance[17].

 Ce cycle de journées d’étude se fonde ainsi sur le constat que la figure de Montaigne a concentré les recherches des philologues, des littéraires, des historiens et des philosophes, et sans doute un peu écrasé de son aura le monde qui l’entoure (à l’exception peut-être de La Boétie), ainsi que le reste de la vie culturelle bordelaise à l’époque, pourtant très riche. Or l’auteur des Essais est aussi le fruit de son milieu, et une meilleure connaissance des divers aspects de la vie intellectuelle et culturelle locale profiterait aux études montaniennes comme à l’histoire de la ville et de sa région, dont elle permettrait de mieux connaître des aspects demeurés dans l’ombre, où sur lesquels les recherches ont besoin d’être renouvelées. Ceux-ci touchent aux ouvrages sortis des presses des imprimeurs bordelais, aux contemporains de Montaigne et à leur production littéraire ou intellectuelle, à l’organisation de la vie culturelle et à la circulation de l’information et du savoir, à la nature exacte des bibliothèques des contemporains de Montaigne, à leur envergure et leur situation dans la ville, à la production du savoir et à l’éventuelle spécificité de l’université bordelaise dans le domaine du droit et de la médecine. Des interrogations similaires concernent les collections d’art, d’antiquités notamment, très en vogue à cette époque. Par ailleurs, les derniers travaux d’envergure sur le Collège de Guyenne remontent au xixe siècle (Ernest Gaullieur en 1874) : la pédagogie du collège et ses méthodes, l’identité et la pensée des professeurs, les œuvres pédagogiques et scientifiques qu’ils ont laissées, ainsi que la place des mathématiques ou celle d’une philosophie aristotélicienne de bon niveau méritent des études[18]. Montaigne, encore, évoque cette vie particulière interne aux collèges et la pratique du théâtre : « j’ai soustenu les premiers personnages és tragedies latines de Bucanan, de Guerente et de Muret, qui se representerent en nostre college de Guienne avec dignité. […] C’est un exercice que je ne meslouë poinct aux jeunes enfans de maison : et ay veu nos Princes s’y adonner depuis en personne, à l’exemple d’aucuns des anciens, honnestement et louablement »[19]. Enfin, malgré le travail colossal accompli par Louis Desgraves, il manque encore des travaux sur les imprimeurs-libraires bordelais, en particulier sur ce qui motivait leurs choix éditoriaux et la constitution intellectuelle des leurs catalogues. On pourrait également mieux étudier la manière dont le milieu bordelais construit son rapport au passé, à la culture de la ville et de la région et à ses grands hommes, à travers le travail historique et archéologique fourni par Elie Vinet[20], et la place qu’il fait au poète Ausone[21], ou par Gabriel de Lurbe[22].

Des travaux importants mais encore dispersés témoignent de l’intérêt que suscitent depuis des années ces thèmes, comme ces figures restées pour certaines marginales. Le numéro que la revue des Montaigne studies a consacré en 2001 à La familia de Montaigne a ouvert de nombreuses pistes[23], et l’on peut citer également l’article qu’Alain Legros a consacré à « La vie et l’œuvre d’un médecin contemporain de Montaigne, Pierre Pichot »[24] ou celui que Richard Cooper a consacré aux travaux d’Élie Vinet[25]. Plus récemment, le travail d’Aurélie Plaut a montré qu’il était possible de retrouver la trace de certaines collections (ici, celle de Florimond de Raemond[26]) à travers les descriptions que l’on en conserve, et Evelien Chayes donne un aperçu significatif des informations qui dorment encore dans les archives bordelaises ou de ce que l’on peut tirer de l’analyse des ex libris des ouvrages conservés à la Bibliothèque Municipale dans un article consacré aux « Bibliothèques bordelaises à l’époque de Montaigne »[27].

Ce cycle de journées d’étude souhaite poursuivre et amplifier ces travaux, et contribuer à mettre en lumière les différents aspects de la vie intellectuelle de Bordeaux du début du xvie siècle au premier tiers du xviie siècle, en s’appuyant à la fois sur des études monographiques (le livre, les bibliothèques, l’éducation…) et sur la mise en relation des résultats obtenus pour faire mieux apparaître les liens qui se tissent entre les différents vecteurs et les différents acteurs de cette vie intellectuelle et culturelle, pour laquelle la notion de réseaux est essentielle.

 

Quatre journées sont pour l’instant prévues ; elles examineront les thèmes suivants :

– La vie du livre en Aquitaine, transformée en publication (numéro 2021 de la Revue Française d’Histoire du Livre)

– Les bibliothèques et collections aquitaines, transformée en publication (numéro 2021 de la Revue Française d’Histoire du Livre)

– « Les milieux intellectuels du droit et de la médecine » et « Le Collège de Guyenne » : les deux journées auront lieu conjointement les 31 mars et 1er avril 2022.

[1] Pantragruel, chap. V, éd. Céard, Defaux, Simonin, Paris, Librairie générale française, 1994, p. 325.

[2] Essais, I, 26, éd. Villey p. 175 et 176.

[3] Il est l’auteur de la Tragedie de Pharaon et autres œuvres poétiques, Paris, N. Bonfons, 1577 et de La tragedie de feu Gaspar de Colligni, jadis amiral de France contenant ce qui advint à Paris le 24 aoust 1572, [s.l.], [s.n.] [1575].

[4] Le Pimandre de Mercure Trismegiste e la philosophie chrestienne, cognoissance du verbe diuin, et de l’excellence des œuvres de Dieu, aduit de l’examplaire Grec, avec collation de tres-amples commentaires, par Francois Monsievr de Foix, de la famille de Candalle, Bordeaux, Millanges, 1579.

[5] Voir par exemple Florimond de Ræmond, De la couronne du soldat, traduict du latin de Q. Septim Tertullian, Bordeaux, Millanges, 1594 et voir dans le domaine scientifique les traductions et / ou les commentaires d’Elie Vinet (traduction de la Sphère du pseudo-Proclus et scolies latines sur celle de Sacrobosco), ou la traduction d’Hippocrate du grec en latin par le médecin Etienne Maniald (Hippocratis Chirurgia de Medico ; de vulneribus ; de hæmorrhoidibus ; de fistulis ; de vulneribus capitis, nunc primum Græce restituta, Latinitate donata, et commentariis illustrata, Paris, Libert, 1619)

[6] Dupleix eut une carrière éditoriale entièrement parisienne, chez les Sonnius et ses successeurs, et le Corps de philosophie tiré de la mise en recueil de ses œuvres fut publié par de nombreux imprimeurs une fois les privilèges échus.

[7] De animorum natura, morbis, vitiis, noxis, horumque curatione, ac medela, ratione medica ac philosophica, 1574 ; il est également l’auteur d’un De rheumatismo, catharrho variisque a cerebro destillationibus, et horum curatione libellus, 1577.

[8] Traité de vérole par M. Guillaume Rondelet, lecteur ordinaire en medecine a Montpelier Traduit en francois, et remis au net par Etienne Maniald professeur de medecine, en l’Université de Bourdeaux, 1576.

[9] De partu prodigioso, qui visus est in agro Gradiniano juxta Burdigalam Anno M.D.X.CV mense Augusto Stephani Manialdi in eandem historiam observatio, 1616.

[10] Commentarii in Organum Logicum Aristotelis, 1616 ; Commentariorum in lib. Arist. de Philosophia, tomus secundus, quo post Organum logicum quaecumque in libris Ethicorum occurrunt difficilia dilucide explicantur, 1620.

[11] En particulier l’Erreur populaire de la papesse Jane, 1587.

[12] Somnium Scipionis, ex libro sexto de Republica Marci Tullii Ciceronis, Elia Vineto Santone interprete, 1579 ; Pup. Virgilii Maronis Georgicon liber II, 1612 ; M.T. Ciceronis, De natura deorum ad M. Brutum. Liber II, 1612.

[13] Martialis Monerii Lemovicis Epigrammata. Elegiae, et odae, Bordeaux, Millanges, 1573.

[14] Premiere partie des sonnets exoteriques, Bordeaux, Millanges, 1578. Ils ont été réédités par Philippe Tamizey de Larroque, en 1872, à Paris, chez C. Gaudin. Voir aussi P. Tamizey de Larroque, et L. Couture, Trois poètes condomois du xvie siècle : études biographiques et littéraires sur Jean du Chemin, Jean-Paul de Labeyrie, Gérard-Marie Imbert, Paris, Levebre, 1877.

[15] Deux opuscules qui est tout ce qui se trouve d’Athenagore philosophe grec, chrestien, contenant une Apologie pour les chrestiens, aux empereurs Antonin et Commode, et un Traité de la resurrection des morts : l’un et l’autre mis nouvellement de grec en françois, avec quelques observations, par Arnaud Du Ferrier I. C., 1577.

[16] http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/le-patrimoine/bibliotheque-numerique

[17] Les poemes de Pierre de Brach Bourdelois. Divisés en trois livres, Bordeaux, Millanges, 1576

[18] On pense en particulier à l’œuvre d’Elie Vinet, très variée, dont ce recueil de textes dont le titre est tout un programme : Maison champestre et agriculture […] divisée en cinq parties. La première est l’arpenterie et vraye maniere d’arpenter […] Pour facilement cognoistre la hauteur du soleil et des estoilles, des montagnes, hautes tours, chasteaux & maisons : Et la horologiographie, ou manière de faire quadrans & solaires. Plus est amplement monstre la façon d »embellir les jardins, les entretenir […] Avec le jardin medicinal et la façon d’user de la vertu des herbes & plantes, Paris, chez Robert Foüet, 1607. Dans un tout autre genre et pour un tout autre public : Les declinaisons de tous noms et verbes latins reguliers, et autres. D’avantage l’entiere conjugaison du verbe françois, avecque son exposition latine. Plus la maniere d’instruire les enfants, et la table du livre. Par M. Elie Vinet, sainctongeois. Le tout reveu, corrigé et augmenté en cette dernière impression, Millanges, 1610.

[19] Essais, I, 26, éd. Villey, p. 176.

[20] L’antiquité de Bourdeaus, et de Bourg, presentée au roi Charle neufiesme, le treziesme jour du mois d’avril, l’an mille cinq cens soixante et cinq, a Bourdeaus, et lhors premierement publiée, mais depuis reveuë et augmentée, et a ceste autre impression enrichie de plusieurs figures, Millanges, 1574 ; mais aussi L’Antiquité de Bordeaux et celle d’Angoulême.

[21] Ausonii Burdigalensis opera commentariis illustrata, per Eliam Vinetum, Santonum, Bordeaux, Millanges, 1584.

[22] De Illustribus Aquitaniae viris, Constantino magno usque ad nostra tempora, libellus. Auctore Gab. Lurbeo, I.C. procuratore et syndico civitatis Burdigalensis, Bordeaux, Millanges, 1591 ; Garumna, Aurigera, Tarnis, Oldus, Durannius, Aturrus et Carantonus. Cum onomastico gallico omnium Aquitaniae urbium, additis è regione latinis nominibus, quae apud antiquos scriptores leguntur, Bordeaux, Millanges, 1593 ; Lurbe, Gabriel de, Discours sur les antiquitez trouvees pres le prieure S. Martin les Bourdeaus, Bordeaux, S. Millanges, 1594.

[23] XIII, 1-2, 2001. Voir en particulier, pour le collège de Guyenne, l’article de Rosanna Gorris Camos sur André de Gouvéa, et celui de Philip Ford sur Buchanan.

[24] Revue française d’histoire du livre, Droz, 1996, p. 361-37.

[25] « Histoire et archéologie de la Gascogne antique au xvie siècle », dans C. Magnien-Simonin et D. Bolher, Méthodes et écritures de l’Histoire, Genève, Droz, 2005, p. 143-166.

[26] « L’hôtel particulier et la collection d’antiques de Florimond de Raemond (1540 ?-1601) : un exemple du paraître bordelais à la fin du xvie siècle », Apparence(s) 3, 2009 [Online] ; cf. Jean-François Fournier, « L’hôtel de Raymond, rue du Temple à Bordeaux : une représentation inédite », Revue archéologique de Bordeaux, CV (2014), p. 237-240.

[27] Revue Française d’Histoire du Livre, 138, 2017, p. 53-77.